RACCOON CITY

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lundi, mars 15 2010

Chapitre 9 : Merci Léon ! ! !


Il ne me laisse même pas finir ma phrase qu’il presse ses lèvres contre les miennes. C’est si agréable que je n’ai pas envie de le repousser. Ses lèvres sont toutes douces, avec un goût sucré (sûrement du caramel qu’il a mangé au cinéma). J’ai presqu’envie de lui lécher les lèvres tellement c’est bon.

Après quelques secondes, il s’éloigne doucement, tandis que je reprends ma respiration. Je ne réalise pas encore que Léon S. Kennedy m’ait embrassée. Même dans mes rêves les plus fous, je n’imaginais pas qu’il fasse le premier pas. Je suis aux anges.

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  • Léon : Alors ? Vous n’avez pas répondu à ma question. On peut rester enc-
  • Moi : Si ça ne vous dérange pas Mr Kennedy, je vais rentrer.
  • Léon : Et si ça me dérange ?
  • Moi : Je vais y aller quand-même.
  • Léon : Donc je n’ai pas le choix ?
  • Moi : Mr Kennedy, vous savez que je vous trouve formidable, vous êtes l’homme le plus merveilleux qui soit sur cette terre, mais-
  • Léon : Encore un « mais » !
  • Moi : Mr Kennedy.
  • Léon : Désolé, je n’ai pas attendu votre réponse, j’espère ne pas vous avoir brusquée.
  • Moi : Non pas du tout, mais j’ai envie d’avancer doucement. J’ai déjà eu ma dose d’émotions pour ce soir. Je suis sûre que vous me comprenez !
  • Léon : Oui bien sûr, je suis désolé !
  • Moi : Vous n’avez pas à être désolé, c’est plutôt à moi de m’excuser Mr Kennedy. Je m’en veux d’être aussi sensible, et de ne pas pouvoir faire plus de choses.

Mon visage est toujours tourné vers lui, les yeux baissés. Léon pose sa main sur ma joue.

  • Léon : Je n’ai pas envie que vous pleuriez, vos beaux yeux seront gâchés. Je ne vous retiendrai pas plus longtemps. Allez-y.
  • Moi : Vous ne m’en voulez pas hein ? Mr Kennedy ?
  • Léon : Bien sûr que non, qu’allez-vous imaginer ?
  • Moi : Merci beaucoup.

Je descends de la voiture. Je me retourne une dernière fois pour voir ce beau visage. Et dire qu’il attendait plus qu’un simple baiser. Il est… comment dire… entreprenant et rapide ! Même si je l’ai freiné, mon cœur ne refusait pas. Malheureusement, j’ai un passé qui m’a traumatisée et qui me torture toujours et encore jusqu’à aujourd’hui. Je n’ai jamais été soignée, si bien qu’il me reste encore des séquelles, que j’ai du mal à oublier.

  • Léon : Hé Reena !
  • Moi : Oui.
  • Léon : Vous me manquerez demain.
  • Moi : Vous aussi.
  • Léon : Donnez-moi quelque chose qui me ferait penser à vous.
  • Moi : Je n’ai rien sur moi.
  • Léon : Si, réfléchissez.

Je m’approche du côté de sa portière, je lui fais un bisou sur la joue et je m’en vais.

  • Léon : C’est tout ?
  • Moi : C’est déjà beaucoup pour moi. Bonne soirée Mr Kennedy.
  • Léon : Mouais. Vous êtes vraiment bizarre. C’est vraiment tout ce que vous pouvez donner à l’homme le plus formidable de la terre ?
  • Moi : Non ! Pour vous, je donnerai ma vie, demandez-la moi, je vous la donnerai quand vous voulez.
  • Léon : Je ne vous demande pas tout ça !
  • Moi : Rentrez chez vous Mr Kennedy, sinon vous serez fatigué demain.
  • Léon : Merci de vous inquiéter pour moi, mais je suis assez résistant, je peux encore tenir quelques heures !
  • Moi : Moi j'ai sommeil. J’y vais. Au revoir Mr Kennedy.
  • Léon : Bonne soirée Reena.

Il démarre la voiture. Quand je regarde par la fenêtre de mon appartement, il n’est plus là. Je suis rassurée.

Je n’en reviens pas, indirectement je lui ai avoué mes sentiments. Comment est-ce que j’ai fait ça ? Des fois, je m’étonne moi-même. En tout cas, une chose est sûre, qu’est-ce qu’il embrasse bien, c’est ce que j’appellerai un baiser viril ! Bon j’avoue, je ne suis pas super bien placée pour comparer les baisers, c’est seulement mon deuxième, mais celui de Léon n’a rien à avoir avec mon précédent. J’ai presqu’envie de ne me jamais laver la bouche, mais bon, ce n’est pas possible. J’attendrai patiemment le prochain baiser de mon prince.

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Cette nuit, je dors comme jamais, aussi profondément qu’un mort. Rien ne pourrait me réveiller, sauf… eh bien le réveil, qui sonne d’ailleurs. Pourquoi la nuit est-elle si courte ?

Je me lève, la tête complètement dans le coltar. Une bonne douche pour me réveiller et c’est parti pour la journée de travail.

J’arrive au bureau pas tout à fait réveillée. Je me trompe déjà dans le code d’entrée, heureusement que la seconde fois c’est la bonne. Meg est déjà à sa place, en train de surfer sur internet.

Au moment où je vais m’asseoir, Hunnigan m’appelle dans son bureau. Je me rends de suite. Elle me donne des tonnes de recherches à faire, sur des personnes, des compagnies, sur tout et n’importe quoi. Tout ça en plus sur un délai très court. On est vendredi et elle les veut pour lundi. Même si je bosse de tout le week-end, je n’aurai pas beaucoup d’informations. Pourquoi une telle urgence ?

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  • Moi : Je crains que le délai soit un peu court pour tous ces dossiers Mlle Hunnigan !
  • Hunnigan : Vous n’avez pas le choix Reena. C’est une mission ultra-importante. J’ai besoin de ces infos pour lundi absolument.
  • Moi : Mais cela veut dire que je n’ai qu’une journée pour faire tout ça, c’est impossible.
  • Hunnigan : Rassurez-vous, vous pourrez venir bosser le week-end, je ne suis pas si ignoble.

Ignoble ? Sale garce ! Bien sûr qu’elle l’est ! Comment ça, me rassurer, « vous pourrez venir bosser le week-end ! » ? Elle croit que je n’ai que ça à faire. J’ai déjà un tas de projets ce week-end. J’allais appeler Léon pour qu’on s’organise un petit week-end ensemble, me faire pardonner pour hier soir. C’est mega important. Et cette chienne (pardon pour l’expression !), elle veut que je gâche tout mon week-end pour sa gueule, elle a rêvé.

  • Moi : Mais j’ai déjà prévu des projets ce week-end.
  • Hunnigan : Annulez-les, je ne vois pas trop comment vous pourrez obtenir toutes ces infos en un jour. J’appelle la sécurité pour qu’elle vous donne accès aux bureaux ce week-end.
  • Moi : Très bien !

Je la hais, je la hais ! Ca n’a jamais été l’amour entre nous mais là elle m’énerve, je vais la tuer. Si j’avais un couteau sur moi là, je lui planterai en plein cœur. C’est encore mieux si elle agonisait, je la verrai souffrir et mourir à petits feux pour tout ce qu’elle m’a fait subir !

Reena_04.jpg

Je suis une fille de nature gentille, généreuse et sociable. Mais il ne faut pas non plus abuser de ma gentillesse. Je ne sais pas dire non et j’essaie d’être le plus serviable possible avec les gens. Je suis naïve en pensant que tout le monde soit comme ça. Je sais le nombre de fois que Hunnigan nous a volé la vedette alors que l’essentiel du boulot est fait par Meg et moi. Que ce soit Meg ou moi, on ne s’est jamais plaint de ça, on pense qu’elle a du passer par là pour, à son tour, devenir responsable du service. Mais bon il y a des limites à tout. Si elle continue ainsi, un jour, je vais lui dire haut et fort ce que je pense d’elle.

Je sors de son bureau, très en colère. Je pose les feuilles de directives qu’elle m’a données sur le bureau de façon bruyante et je m’assieds.

  • Meg : Eh calmos, qu’est-ce qui t’arrive ?
  • Moi : Attends, t’es sur internet là ?
  • Meg : Bah oui, je n’ai rien à faire !
  • Moi : Comment ça ? Hunnigan m’a donné tout ça, et à faire pour lundi absolument.
  • Meg : Ah ouais ? Elle ne m’a rien dit.

Meg regarde les dossiers, elle ne comprend pas pourquoi j’ai autant de travail tandis qu’elle, elle n’a rien à faire.

  • Meg : Tu n’y arriveras jamais pour lundi. Tu lui as dit ?
  • Moi : Oui mais elle n’a rien voulu savoir. Le pire, c’est c’est qu’elle veut que je vienne bosser ce week-end !
  • Meg : C’est bizarre tout de même, elle ne m’en a pas du tout parlé. D’habitude, les gros dossiers, elle distribue à toutes les deux !
  • Moi : Je n’en sais rien. Et franchement, j’ai prévu pleins de trucs à faire ce week-end, elle a tout gâché.
  • Meg : Mouais, c’est pas sympa de sa part.

Hunnigan s’arrête devant nous.

  • Hunnigan : Reena, avez-vous commencé ou pas ? Chaque seconde est comptée.
  • Moi : Oui oui, j’y vais.

Commence ma terrible journée. Je n’ai même pas le temps d’aller aux toilettes, consulter si j’ai des messages sur mon portable. J’ai envie de pleurer !

A midi, je mange à mon bureau, un sandwich vite fait. Le soir, je quitte vers 21h. Je suis morte, mon cerveau est complètement ramolli, je ne sens plus mes jambes, à force de faire des allées retours entre mon bureau et la salle d’archives, mes mains affaiblies.

Je rentre chez moi, je n’ai même pas la force de me déshabiller et encore moins de manger. Je m’allonge sur le clic-clac et m’endors.

J’ouvre les yeux, on est déjà le matin. Mince, je dois me préparer pour aller au bureau. C’est samedi mais je bosse tout le week-end. J’avais complètement zappé. Je prends vite fait ma douche et mon petit déjeuner (j’ai la dalle, j’ai rien avalé hier soir, mon dernier repas est ce sandwich au fromage hier midi). Je n’ai même pas regardé mon portable de toute la journée d’hier. En chemin, je sors donc mon téléphone, deux messages de Léon. La première : « Hé finalement votre bisou s’avérait tt de mm efficace, je n’ai pas arrêté de penser à vs et me dire que vs étiez 1 fille trop bizarre lol ! ». Sacré Léon, il a toujours autant d’humour. Le deuxième : « Ne le prenez pas mal, être bizarre, ça peut être positif aussi ! Sinon vs faites quoi ce we ? Appelez-moi en fin de soirée. Bisous ».

Ah mon bébé, j’aimerai tellement que tu sois près de moi, que tu me fasses pleins de câlins ! Quelle galère, tout ça à cause de cette conne de… Je vais quand-même lui répondre. « Bjr Léon, dsl de ne pas vous avoir répondu hier, j’étais débordée. Je bosse tt le week-end. Dsl. Bon WE. Bises »

J’arrive au boulot, il est 9h30, je me mets tout de suite au travail. Plus tôt je commencerai, plus tôt je finirai. Il y a une chose que je trouve étrange. D’habitude, Meg me propose toujours si j’ai besoin d’aide ou d’un coup de main, mais hier, elle était plutôt froide. Elle n’a pas trop insisté, je me demande pourquoi ? Je ne lui ai pourtant rien dit et rien fait. De toute façon, je n’ai pas le temps de cogiter à ça pour l’instant, je dois me concentrer sur ces dossiers.

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Il n’y a quasiment personne dans les bureaux, quelques informaticiens et encore quelques employés que je ne connais pas vraiment. Il est midi, mais je n’ai même pas envie de bouffer, tellement je suis plongée dans ce tas de papiers que j’aimerai finir le plus tôt possible pour pouvoir rentrer chez moi.

J’ai laissé mon portable sur le bureau au cas où, vu que je n’ai pas Hunnigan pour me surveiller. J’espère juste que Léon m’enverra quelques messages pour me réconforter et que je sente sa présence près de moi. Tiens justement, voilà un message. Il est déjà réveillé ?

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La semaine il est agent secret et le week-end, il fait parti de l’AUT, je comprends qu’il n’ait pas beaucoup de temps à lui pour se détendre. Je suppose que les autres doivent être pareils, un job officiel la semaine et officieux le week-end. Je ne sais pas comment ils font, je me plains déjà pour les rares week-ends que je bosse. Je pense que je ne pourrais pas le voir avant mardi, et encore s’il passe au bureau la semaine prochaine. Ca va être l’enfer. Je ressens encore son baiser d’hier soir (pourtant je me suis lavée depuis), c’est une soirée inoubliable.

Je ne vois pas la journée passer, j’ai pas mal avancé sur les dossiers. Par contre, là je commence à ne plus rien voir. Mes yeux ne sont plus en face des trous, donc j’emballe pour aujourd’hui, c’est déjà bien, demain, je pourrais quitter plutôt. Il est 19h, dehors il fait déjà sombre, les jours raccourcissent vite en hiver. Heureusement le printemps arrive bientôt.

Je sors des locaux, je vois la décapotable de Léon. Mais qu’est-ce qu’il ferait là ? Je dois être sûrement en train de rêver, à force de penser à lui, je le vois partout. Enfin, il n’y a que sa voiture, lui n’est pas là. J’avance vers le véhicule pour voir à l’intérieur, personne.

  • Léon : Bonjour mademoiselle. Je peux vous déposer ?

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Ce n’est pas mon imagination, c’est vraiment lui. J’ai envie de lui sauter au cou mais je ne le ferai pas, je suis bien trop timide.

  • Moi : Vous ? Que faites-vous ici Mr Kennedy ?
  • Léon : Je ne sais pas. Je passais dans le coin, il y avait un fleuriste, je me suis dit, tiens je vais prendre ça, les femmes aiment toutes les fleurs.

Et il me tend un bouquet de roses bordeaux. Il est vraiment chou, j’ai envie de pleurer tellement je suis émue.

  • Léon : Hé qu’est-ce qui ne va pas, vous pleurez ?

Je cours me blottir sur lui, je n’ai pas pu me retenir, il est si adorable. Rien ne pouvait me faire plus plaisir que sa présence. Et il est là, avec des fleurs, ça me touche beaucoup. Je reste un instant comme ça, je sens son cœur battre, la chaleur de son corps, son parfum si léger. Je m’en fiche de savoir si quelqu’un nous voit, tout ce qui compte pour le moment, c’est que je sois avec lui, et rien d’autre.

  • Léon : Reena, je n’aimerai pas que vous ayez les yeux rouges à cause de moi.
  • Moi : Ce n’est pas de votre faute, c’est sorti tout seul !
  • Léon : Vous avez l’air fatigué, vous voulez rentrer ?
  • Moi : Oui.

Il me conduit chez moi. Je descends de la voiture, mais je vois que lui reste dedans. Je réfléchis un instant.

  • Moi : Voulez-vous monter à l’appart ?
  • Léon : Vous êtes sûre ?
  • Moi : Ca me ferait vraiment plaisir.

Il me sourit, et descends du véhicule. On marche côte à côte, de temps en temps, le dos de sa main touche la mienne. C’est impressionnant, sa main est vraiment grande par rapport à la mienne (on m’a toujours dit que j’en avais des toutes petites).

  • Léon : A quel étage ?
  • Moi : Le dernier, 3ème.

J’ouvre la porte et avance la première. Il me suit, de très près même.

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  • Moi : Je suis désolée, je n’ai pas eu le temps de ranger, surtout ces derniers temps.
  • Léon : C’est pas un problème pour moi.
  • Moi : Enfin pour moi si, vous faire entrer la première fois dans mon appart en désordre comme ça !
  • Léon : Au moins, je vois le paysage au naturel !
  • Moi : Très drôle ! Vous savez que c’est une des choses que j’apprécie chez vous ?
  • Léon : Quoi ? Le fait que j’aime le désordre ?
  • Moi : Non, votre humour constant !
  • Léon : Eh bien, ça a déjà énervé certaines personnes !
  • Moi : Ca ne pourra jamais arriver avec moi !
  • Léon : Je ne suis pas certain.
  • Moi : Si si ! Donnez-moi quelques minutes, je vais ranger un peu.
  • Léon : Si je peux vous aider !
  • Moi : Non ça va aller. Il n’y a vraiment pas grand chose.
  • Léon : N’hésitez pas en tout cas !

Il sort sur le balcon, regarde dehors, tandis que je me dépêche de remettre les objets en place et passer un petit coup d’aspirateur.

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Dés que j’ai fini, je me lave vite fait et me refais une petite beauté. J’avais une tête horrible, je ne me suis pas repoudrée avant de quitter le bureau (je ne m’attendais pas à ce qu’il vienne).

  • Moi : Mr Kennedy, que voulez-vous manger ?
  • Léon : C’est quoi votre spécialité ?
  • Moi : Je n’en ai pas, je ne suis pas un cordon bleu, j’ai appris à cuisiner dans le tas et ce n’est pas encore au point.
  • Léon : Au moins, personne n’en est morte ?
  • Moi : Jusque là non, mais sait-on jamais !
  • Léon : N’importe, tant que c’est fait maison. J’en ai un peu assez des restos ! Donc peu importe, même des trucs légers, ça me va !
  • Moi : Vous n’êtes pas difficile vous au moins !
  • Léon : Reena, je peux vous demander une faveur ?
  • Moi : Oui, demandez-moi ce que vous voulez.
  • Léon : Je peux vous tutoyer ? Je trouve que le « vous » est un peu distant.
  • Moi : Oh ça ! Aucun problème !
  • Léon : Et aussi, tu peux m’appeler Léon et me tutoyer ?
  • Moi : Hmmmmmm…
  • Léon : Allez, sois sympa Reena. Si tu ne le fais pas, je ne le ferai pas non plus.
  • Moi : Je vais essayer.
  • Léon : Cool. Alors que mange-t-on ?
  • Moi : Ca v- euh non, ça te dit des nouilles chinoises aux légumes et aux crevettes ?
  • Léon : Pourquoi pas ! Je peux faire quelque chose ?
  • Moi : Oh oui ! Tu ouvres le frigo, tu sors des tomates, des carottes, des oignons, des poivrons, quelques piments et si tu peux les éplucher et couper s’il te plaît.
  • Léon : Bien chef.

Il exécute tout de suite ce que je lui ai dit. Il est trop mignon. Est-ce le même Léon S. Kennedy qui travaille en tant qu’agent secret ? Il montre tellement de tendresse et d’affection, que j’ai peur que le moindre faux pas me soit fatal. Je l’aime de plus en plus, encore plus que ma vie je crois.

  • Léon : Aie, satané de couteau !

Mince il s’est coupé, je cours et je mets son doigt dans ma bouche. C’est un réflexe qu’on m’a appris dans la famille, dés qu’on se coupe un doigt, on suce le sang pour stopper l’hémorragie. Ceci dit, c’est la première fois que je fais ça sur le doigt de quelqu’un d’autre.

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  • Léon : Hé ce n’est rien, j’ai connu bien pire !
  • Moi : Fais attention Léon ! Tu peux te blesser !
  • Léon : C’est pas un couteau minable qui pourrait me blesser !
  • Moi : Ne prends pas ça à la légère !
  • Léon : Si je te disais que pendant la mission en Espagne, j’ai failli, à plusieurs reprises, me faire décapiter par une tronçonneuse !

Je lâche son doigt et je le serre très fort dans mes bras, mon visage blotti sur son t-shirt.

  • Léon : Hé ça va ? Reena ? Ouh hou ?

Il m’écarte doucement de lui et approche son visage tout près du mien.

  • Léon : Jésus ! Mais qu’y a-t-il ? Il ne faut pas te mettre dans cet état, je suis encore en vie !

Mes larmes coulent à flot sans que je puisse contrôler quoique ce soit. Je ne peux imaginer Léon mourir, même si on devra tous passer par là un jour. S’il a une autre mission comme celle de l’Espagne, je pense que mon cœur ne tiendra pas, je pourrais mourir de stress.

  • Moi : Ne me dit jamais une chose pareille, même pour plaisanter !
  • Léon : Ok ok, je ne dirais plus rien ! Allez, calme-toi !
  • Moi : Laisse, je vais couper le reste.
  • Léon : Je te promets, je n’ai rien, je peux continuer !
  • Moi : Non, je ne veux pas !
  • Léon : Ok, dans ce cas, donne-moi quelque chose d’autre à faire.
  • Moi : Il n’y a plus rien à faire là tout de suite.
  • Léon : OK.

Avant de continuer la suite, je désinfecte son doigt et lui mets un bandage. Il s’assied sur le clic-clac et regarde les informations à la TV. Je prépare tranquillement mes nouilles en attendant. J’ai vraiment l’impression qu’on est marié, c’est amusant. De temps en temps, je jette un œil dans sa direction, lui pareil.

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  • Léon : Tu me surveilles ?
  • Moi : Non.
  • Léon : Ouais ouais, alors pourquoi tu te retournes hein ?
  • Moi : Pour rien.
  • Léon : Menteuse !
  • Moi : Non, je ne mens jamais !
  • Léon : Alors dis-moi pourquoi tu me regardes aussi souvent ?
  • Moi : Parce que !
  • Léon : Parce que quoi ?
  • Moi : Parce que tu es beau comme un prince, tu sais, comme dans les rêves des jeunes filles !

Il s’éclate de rire, il n’arrive pas à s’arrêter.

  • Moi : Je savais, c’est pour ça que je ne voulais pas le dire !

Il se lève et s’approche de moi. Il se met derrière et m’enlace au niveau de la taille. Ca m’a surprise mais je suis contente, je suis bien comme ça.

  • Léon : T’as presque fini, j’ai faim ?
  • Moi : Oui, il ne reste plus qu’à ajouter les légumes. C’est vite fait après, la cuisson est rapide.
  • Léon : Chouette. En tout cas, ça sent bon !
  • Moi : J’espère qu’elles seront bonnes.
  • Léon : C’est pas grave, sinon je te mangerai !
  • Moi : Hein ? Quoi ? Je ne savais pas que tu étais cannibale ?
  • Léon : J’ai trop traîné avec les zombies je crois bien, j’ai été contaminé.
  • Moi : De toute façon, je ne serai pas très bonne, j’ai le diabète.
  • Léon : Tu es diabétique ?
  • Moi : Oui, mais je suis traitée, t’inquiète pas.
  • Léon : Ca ne se voit pas. Ca ne te manque pas trop les sucreries ?
  • Moi : Si un peu, de temps en temps j’en prends, je me fais plaisir. Sinon on ne vit plus.
  • Léon : Attention aux excès !
  • Moi : Je me contrôle monsieur !

Il met chacune de ses mains sur ma taille.

  • Léon : C’est ce qu’on dit. Et ça qu’est-ce que c’est ?
  • Moi : Ca s’appelle des poignées d’amour !
  • Léon : Je vois ça.
  • Moi : Tu peux te pousser s’il te plaît ?
  • Léon : Ouais, c'est bientôt prêt.
  • Moi : Oui, j'ajoute les légumes dans le wok et c'est bon.

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Il enlève ses bras et se pousse. Dans le wok, où les crevettes ont été cuites, j’ajoute les nouilles et les légumes avec un peu d’épices comme le curry, des feuilles aromatiques. Pour finir, je laisse mijoter.

  • Moi : On pourra manger dans dix minutes.
  • Léon : Cool !

En attendant, je prépare la table. Je passe un coup de chiffon, je mets les sets de table, les couverts, les verres et les serviettes. Mince, je n’ai pas de bougies ! Ce n’est pas grave ! Ce n’est pas mal comme ça. Ca fait longtemps que je n’ai pas fait autant d’effort pour un dîner. Il me vient une idée. Je me souviens qu’on n’a pas d’entrée. Comme j’ai encore des tomates et de la mozzarella, je vais les utiliser pour composer une entrée.

Je sors deux grosses tomates et de la mozzarella. Je les coupe en rondelles, je mets chaque tranche de tomate sur la tranche de mozzarella. Voilà mon entrée de fortune. Léon ne remarque rien, il est absorbé par le journal télévisé.

Pour le dessert, je ne sais pas ce que je peux faire. Je vérifie mon congélateur, il me reste un peu de glace en bac. Héhé, je sais ce que je vais faire. Je suis sûre que ça lui plaira. Tant qu’il ne fait pas attention, je vais profiter pour le faire, ce sera une surprise.

Je prends deux petites assiettes, où je mets deux boules de glace à la vanille avec au milieu une boule de glace à l’abricot (j’adore ça !). Je coupe deux bananes en deux dans le sens de la longueur. Je place une tranche sur chaque côté des boules de glace. Ensuite je sors de mon placard ma tablette de chocolat que j’ai gardée pour mes périodes de déprime. Je le fais fondre dans une casserole. J’ouvre mon frigo, j’en étais sûre, je n’ai pas de crème chantilly. Normal, je ne m’en raffole pas, j’en achète que rarement. Tant pis, ce sera sans chantilly, c’est dommage, c’est meilleur avec. Je mets les deux assiettes avec les glaces et les bananes dans le frigo. Je laisse la casserole de chocolat fondu pour l’instant refroidir.

  • Moi : Léon, on peut manger !
  • Léon : J’arrive !

Il éteint la TV et s’assied en face de moi. Un dîner en amoureux chez moi, rien que Léon et moi, le paradis sur terre quoi !

Je sors les assiettes des entrées du réfrigérateur et la mets devant Léon. Il est surpris, je suis contente, j’espère qu’il aimera tous ces efforts que j’ai faits pour lui, malgré une dure journée de travail.

  • Léon : On a même droit à une entrée, c’est royal !
  • Moi : J’ai fait ça avec les moyens du bord, j’espère que tu aimeras.
  • Léon : Si ça vient du cœur, ce sera forcément bon.
  • Moi : Tu me diras ça quand tu l’auras goûtée !

Je sors la bouteille de coca zéro de mon frigo, que je mets sur la table.

  • Moi : Par contre, je n’ai pas grand chose à boire, de l’eau ou du jus d’orange ou du coca zéro !
  • Léon : Super, le coca zéro, avec 0 sucre et 0 calorie, c’est tout bénef !
  • Moi : Bah oui, qu’est-ce que tu crois ?
  • Léon : Ca fera l’affaire, t’inquiète.

On attaque l’entrée, j’ai toujours le cœur un peu serré. S’il n’aime pas ça, je serai mal.

  • Léon : C’est pas mal, c’est tout frais.
  • Moi : Tu aimes bien ?
  • Léon : Oui, c’est bon.

On finit l’entrée. Je lui sers le plat des nouilles.

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Il commence à manger. Je ne me souviens pas de lui avoir demandé s’il aimait les spécialités chinoises. Enfin, ce sont des nouilles chinoises mais cuisinées à l’indienne (à ma sauce quoi !).

  • Léon : Après tu dis que tu ne sais pas cuisiner.
  • Moi : C’est bon ?
  • Léon : C’est délicieux. Ca fait combien de temps que je n’ai pas mangé de plats fait maison ! Ca fait vraiment du bien, je te jure.
  • Moi : Je suis contente. Je ne réussis pas souvent mes plats. Heureusement que ça a marché cette fois ! C’est sûrement parce que j’ai mis tout mon amour pour le faire.
  • Léon : Il faut que tu sois plus confiante Reena.
  • Moi : Je sais mais je ne suis vraiment pas douée en cuisine. Ma mère me le dit souvent.
  • Léon : Je suis sûre que tu es difficile envers toi-même.
  • Moi : Peut-être mais j’ai déjà eu des commentaires, comme quoi que c’était pas terrible.
  • Léon : En tout cas, tes nouilles sont très bonnes, et c’est sincère.
  • Moi : Merci Léon.
  • Léon : C’est moi, je te remercie pour cet excellent dîner. En plus, je n’ai même pas pu t’aider.
  • Moi : Le fait que tu sois ici déjà, c’est beaucoup pour moi.
  • Léon : C’était tellement bon que j’ai trop mangé !
  • Moi : Tu as quand-même une petite place pour le dessert ?
  • Léon : Ah non, c’est plein ! Je ne peux plus rien avaler là. Ce que je te propose, on digère tout ça tout doucement. Le dessert, on le prendra tout à l’heure.
  • Moi : Bonne idée.

On range la table. Il insiste pour faire la vaisselle mais je refuse car comme il s’est blessé au doigt et qu’il a les bandages, je la fais moi-même. Je n’aime pas dire ça, mais je crois bien que c’est un garçon parfait. Il est beau, intelligent, gentil, attentionné, serviable, galant, riche et je peux continuer ainsi la liste.

Je ferme les stores et les rideaux. Après tout ça, je suis épuisée, je m’asseye sur le clic-clac et je regarde à mon tour la TV. Rien d’intéressant, que des conneries, je la laisse allumée que pour avoir un bruit de fond.

Léon vient s’asseoir derrière moi. Un moment j’ai eu peur, je ne m’attendais pas à ce qu’il s’asseye si près. Il m’enlace avec ses bras musclés. On ne dit rien, il n’y a que le bruit de la TV. Je sens l’air chaud de sa respiration sur ma nuque. C’est… comment dire… gênant… surtout dans ce silence.


Fin du chapitre 9. A suivre…

mardi, juin 9 2009

Chapitre 8 : Notre première soirée...

Habillé toujours aussi cool, il aime bien le noir je crois. En pantalon et t-shirt noirs, il vient vers moi.

  • Léon : Bonjour Reena, comment allez-vous ?
  • Moi : Bonjour Mr Kennedy. Je vais bien et vous ?
  • Léon : Je vois que « Leon » n’est réservé qu’aux textos (avec un sourire).
  • Moi : En fait, c’est-à-dire que-
  • Léon : Ce n’est pas grave. Dites-moi, Hunnigan est arrivée ?
  • Moi : Non pas encore, mais elle ne va pas tarder.
  • Léon : Très bien. Je vais l’attendre alors.

Il se met une chaise et s’assied pas très loin de moi. Ensuite, il sort quelques papiers de son sac en bandoulière qu’il commence à feuilleter.

Hunnigan fait une entrée bruyante, comme elle sait si bien le faire. Elle me salue très vite et fais un shake-hand à Léon avant de disparaître dans son bureau.

Ensuite Meg arrive et la matinée passe normalement. L’après-midi, Léon se met dans l’un des bureaux libres qui se trouvent dans notre open space, séparé juste par des cloisons. Il semble être très occupé à travailler sur un dossier en particulier.

PC.jpg

Comme je m’endors cet après-midi, je me demandais si je n’allais pas me faire du thé. Je demande à Meg si ça l’intéresse, elle en veut aussi. Je vais voir Léon, dés fois que ça peut l’intéresser aussi. Je ne sais pas s'il est plus café ou thé, mais je vais lui en proposer (et puis ça me donnera l'occasion de le voir).

  • Moi : Mr Kennedy, excusez-moi de vous déranger.
  • Léon : Vous pouvez entrer Reena.
  • Moi : Je vais préparer du thé, je me demandais si vous seriez intéressé.
  • Léon : J’en veux bien, merci Reena.
  • Moi : Ca va ? Vous vous en sortez ? Si vous avez besoin de quoique ce soit, surtout n’hésitez pas.
  • Léon : J’ai besoin de massages, serait-ce possible ?
  • Moi : Je ne suis pas sûre qu’on assure ce genre de services ici, Monsieur.
  • Léon : Dommage !
  • Moi : Je vous apporte votre thé dans un instant Mr Kennedy.
  • Léon : Merci bien.

Je fais chauffer l’eau dans la bouilloire et prépare les sachets dans les mugs. Une fois que l’eau a chauffé, j’en verse dans chaque mug pour les laisser infuser. Puis j’apporte à Léon le mug, avec quelques carrés de sucres à part, au cas où il préférerait du thé sucré.

  • Moi : Voilà votre thé Mr Kennedy. Buvez-le tant qu’il est encore chaud.
  • Léon : Merci Reena. Ca tombe bien, je vais faire une petite pause.
  • Moi : Vous avez raison.
  • Léon : Vous n’en prenez pas ?
  • Moi : Si si, mon mug est resté sur mon bureau.
  • Léon : Apportez-le ici. Faites une pause vous aussi.
  • Moi : Eh bien-
  • Léon : Ne vous inquiétez pas, s’il y a un problème avec Hunnigan, je lui en parlerai.

A peine a-t-il fini de parler, que j’ai couru chercher mon mug. Si je pouvais, je resterai éternellement près de lui.

  • Léon : C’est à qui ce mug (en montrant le sien) ?
  • Moi : A moi, pourquoi ?
  • Léon : Comme ça, vous avez deux mugs presque pareils ?
  • Moi : Oui, je les ai achetés ensemble, ils étaient vendus en lot.

Pendant que je continue de boire mon thé, il prend de petites gorgées et a les yeux rivés sur le mug.

  • Moi : Qu’y a-t-il Mr Kennedy ? Quelque chose vous préoccupe ?
  • Léon : Non, rien d’important.
  • Moi : Dites-le moi sinon.
  • Léon : Non j’observais votre mug, c’est tout.

Mince, je vais me faire griller ! Les deux mugs sont noir et blanc avec une grosse lettre inscrite dessus : « L ». Je n’avais pas remarqué !

Mug_L.jpg

  • Léon : Je me demandais pourquoi il y a la lettre « L » d’inscrit sur vos mugs, alors que votre nom commence par « R » ? A moins que ce ne soit juste un déco !
  • Moi : Euh… en fait, c’est un produit dérivé d’un manga que j’aime beaucoup, Death Note. J’apprécie beaucoup le personnage de L, d’où cette lettre.
  • Léon : Ok Ok. Je n’ai jamais vu cette série, mais j’ai beaucoup entendu parler.
  • Moi : Vous ne connaissez pas Death Note ? C’est une série culte Mr Kennedy ! Justement le téléfilm est actuellement au cinéma !
  • Léon : Voudriez-vous venir avec moi pour le voir ?
  • Moi : Quand ça ?
  • Léon : Ce soir si vous êtes dispo.
  • Moi : J’en serai ravie mais-
  • Léon : Si vous êtes occupée ce soir, tant pis, ce sera une prochaine f-
  • Moi : Non Monsieur Kennedy, je suis disponible. Je cherche à quelle heure il y a une séance ce soir, et je vous tiens au courant.
  • Léon : Parfait, j'en suis ravi.

Comme il a fini son thé, je prends son mug et je sors de son bureau.

  • Léon : Eh merci pour le thé Reena, il était très bon.
  • Moi : Je vous en prie.

Je retourne joyeusement dans mon bureau. Profitant de la pause clope habituelle de Hunnigan, je cherche sur internet une salle de cinéma qui passerait le film ainsi que l’heure de la séance pour ce soir.

En ce moment, je vis dans le bonheur. La connaissance de Léon S. Kennedy, la naissance notre amitié, nos flirts… ce sont pour moi les meilleurs moments de la vie. Quand je pense que je vais être assise ce soir à côté de lui, au cinéma, comme des vrais amoureux, j'en suis déjà toute excitée.

Alors, il y a une séance à 18h30 et une à 21h. Je pense qu’on optera pour le second, l’autre est un peu tôt pour moi et pour lui aussi. Le film dure presque 2h, ça finirait vers 23h, c’est un peu tard, mais tant pis, on n’a pas le choix. J’imprime la page et l’apporte à Léon.

  • Moi : Mr Kennedy, voici les séances (en lui montrant le papier).
  • Léon : 21h, ça me paraît pas mal, ça vous va Reena ?
  • Moi : Oui très bien.
  • Léon : Comme ça on a le temps de dîner tranquillement avant d’y aller.
  • Moi : Je-
  • Léon : Attendez, vous allez me dire, « je ne peux pas manger avec vous parce que ! »
  • Moi : Non ! Ca me ferait très plaisir de dîner avec vous.

Je suis folle ! Je ne sais pas ce qui m’a pris de lui dire ça mais tant pis, c’est sorti tout seul.

  • Léon : Vous m’étonnerez toujours (avec un sourire).
  • Moi : Bon je retourne au bureau avant que Mlle Hunnigan ne me voit ici.
  • Léon : Courez, et bossez bien.

Je repars dans mon bureau, je vois Hunnigan qui revient avec un café, elle en prend plusieurs par jour (je comprends pourquoi elle est tout le temps excitée ou énervée !). Elle nous regarde, Meg et moi sommes toutes deux concentrées dans nos fichiers, elle ne dit rien et regagne son bureau.

Il est bientôt l’heure de partir, je guette ma montre, il est enfin 19h. Je vérifie vite fait mon maquillage.

Miroir_de_poche_copy.jpg

Ca va, c’est raisonnable sans être trop voyant. Je fais la bise à Meg avant de rejoindre Léon dans la voiture.

  • Meg : Amuse-toi bien la miss. Contrairement à ce qu’on dit, moi je te dis, fais toutes les bêtises que tu peux ! Ce soir tout est permis !
  • Moi : On ne va qu’au resto et au ciné.
  • Meg : Tu sais, le cinéma est un lieu reconnu pour le romantisme.
  • Moi : Oui ben le film n’est pas très adapté !
  • Meg : Clair, Death Note en amoureux, c’est pas top. Profites-en pour prolonger la soirée.
  • Moi : On verra on verra.
  • Meg : Ciao la miss, bonne soirée.
  • Moi : Merci, à demain Meg.

Je monte dans la voiture. Je n’arrive toujours pas à croire que je flirte avec Léon S. Kennedy, le mec de mes rêves. Je suis d’une humeur à crier « je t’aime » sur tous les toits, tellement il est irrésistible.

  • Léon : Avez-vous une préférence de spécialité pour le dîner ?
  • Moi : J’aime beaucoup le chinois et l’italien mais je mange de tout en général.
  • Léon : Dans ce cas, je vous propose un italien.
  • Moi : Ca me va très bien.
  • Léon : Vous êtes de très bonne humeur aujourd’hui. Ca fait plaisir de vous voir ainsi.

Ca ne tient qu’à lui, que je sois joyeuse ou pas. S’il est toujours près de moi, je serai toujours ainsi.

  • Moi : Ca fait longtemps que je ne suis pas partie voir un film au ciné. Alors aller voir Death Note et avec vous, ça va forcément être bien.
  • Léon : A vous voir, ce film m’a l’air très intéressant, j’espère ne pas être déçu.
  • Moi : Vous ne le serez pas, je vous le garantis. Sinon vous avez le droit de me réprimander.
  • Léon : Je n’ai aucunement l’intention de vous réprimander pour quoique ce soit, rassurez-vous. Je vous dirai que moi aussi, ça fait un moment que je n’ai pas mis les pieds dans un ciné !

Je sens que je vais passer une excellente soirée ce soir. Ca s’annonce super bien. En plus j’aime bien la chanson qui passe à la radio, « Maybe tonight ».

Ca parle d’amour, les paroles sont romantiques. J’avoue, j’ai des pensées vilaines, mais bon j’ai le droit de fantasmer sur Léon , ce n’est pas n’importe qui mais celui que j’aime.

  • Léon : Hé Reena, ça va ? Vous souriez toute seule !
  • Moi : Je pensais à un truc.
  • Léon : A quoi ? Si ce n’est pas indiscret...
  • Moi : Justement je ne peux pas vous le dire.
  • Léon : OK. C’est ici, il est très bien ce resto.
  • Moi : Vous y êtes déjà venu ?
  • Léon : Plusieurs fois.

Resto_Familys.jpg

Je lui fais confiance, de toute façon, j’aime pratiquement toutes les spécialités italiennes. Vu de l’extérieur, il m’a l’air assez chic, ça ne doit pas être donné. Ah et puis au diable l’avarice, c’est exceptionnel, et même, si ça se trouve il m’invitera ! D’ailleurs, toujours aussi galant, il m’ouvre la porte, j’entre aussi élégamment que possible. Il faut que je sois digne de lui.

Un des serveurs nous montre une table pour deux. On s’installe tranquillement. Je consulte la carte des menus. Les prix sont exorbitants, je n’ai jamais été dans un restaurant aussi cher. Par exemple, un café coûte 7 €, c’est trop abusé ! Le prix des plats, je ne vous dis même pas ! Evidemment, je ne laisse rien paraître devant Léon, il est hors de question. En plus on a l’embarras du choix !

  • Léon : Avez-vous choisi, Reena ?
  • Moi : Pas tout à fait. J’hésite, je crois que je vais prendre un plat de pâtes.
  • Léon : Tout est excellent ici.
  • Moi : Que pensez-vous des penné quatre fromages ?
  • Léon : Très bon choix, je vais prendre la même chose.

C’est mignon, il prend la même chose que moi. Même si je ne lui montre pas mon enthousiasme, ça me fait trop plaisir qu’il prenne le même plat. C’est anodin mais pour moi, ça a une toute autre signification.

  • Léon : Peut-être un apéro, une entrée ?
  • Moi : Hmmm… je prends rarement une entrée. Pour l’apéritif, je veux bien un jus d’orange ?
  • Léon : Même pas un Kier ? C’est léger, vous ne voulez pas essayer ?
  • Moi : Si ça vous fait plaisir, je veux bien en boire un.
  • Léon : Surtout ne vous sentez-vous pas obligée, je n’ai pas envie que vous soyez mal à l’aise après, si vous voyez ce que je veux dire.
  • Moi : Ca va aller, ne vous inquiétez pas, je veux bien en prendre.
  • Léon : Très bien, comme vous voudrez. Je vous rassure, ce n’est vraiment pas fort.

On passe la commande. On parle de tout et de rien pendant le repas. Je lui parle de mon enfance, de Lola, de mes études et mon arrivée dans les Services Secrets. Il m’écoute avec beaucoup d’attention, en plaçant de temps en temps des petits commentaires. Mais il ne parle pas beaucoup de lui, il est assez discret à ce niveau là, et je n’ose pas lui poser des questions, j’ai peur d’être indiscrète. Alors j’écoute le peu de ce qu’il a à me raconter. Il est fascinant, quand il parle, sa voix est mélodieuse, posée et calme, comme une chanson douce. De plus, il y a toujours une petite touche d’humour dans tout ce qu’il dit. C’est un vrai délice de l’écouter parler.

Quand on a fini de manger, je passe aux toilettes (oui c’est un rituel chez moi). Comme j’ai mangé des pâtes aux fromages, il faut absolument que je me brosse les dents, au cas où… Quand j’ai tout fini, je pars le rejoindre, qui, à son tour, va aux closets.

Malgré mon refus, il insiste pour payer toute l’addition, je ne veux même pas connaître le montant, ça me fait peur. Après cet excellent dîner, on monte dans la voiture, direction le cinéma.

  • Léon : Alors vous avez aimé ?
  • Moi : Très bon, je me suis régalée.
  • Léon : Tant mieux.
  • Moi : Le dessert, un vrai moment de plaisir.
  • Léon : Oh le tutti frutti, la glace avec les fruits ?
  • Moi : Oui, c’était trop bon. Vous avez de très bons goûts Mr Kennedy.
  • Léon : Je crois en fait, que tout est délicieux dans ce resto.
  • Moi : Ca doit être vrai mais ce que j’ai dit tient toujours.
  • Léon : Vous êtes adorable Reena.

Et lui alors, un amour ! Si seulement j’étais plus courageuse, je le prendrai par le col et l’embrasserai de toutes mes forces. Et aussi, comment ils appellent ça, ah oui, lui rouler une pelle. Enfin, ça reste encore que des fantasmes.

Cinema_Death_Note.jpg

  • Léon : Nous sommes un peu en avance, ça nous laissera le temps de nous installer tranquillement.
  • Moi : Exactement.
  • Léon : On va prendre les billets tout de suite, ça évitera la queue à la dernière minute.
  • Moi : Oui.

Léon va devant la guichetière, et il demande deux billets pour Death Note. La fille prend son air séducteur et commence à lui parler sur un ton charmeur. Sale garce, du coup, je me colle à Léon pour bien lui montrer qu’on est ensemble.

  • Léon : Bonjour, j’aimerais deux billets pour Death Note s’il vous plaît.
  • Guichetière : Bonjour. Oui bien sûr.

Elle donne les billets à Léon, je lui fais un gros sourire. Elle me regarde et elle n’est pas contente, ça se voit. D’un ton sec.

  • Guichetière : Tenez. Vous payez comment monsieur ? Par carte, espèces ou chèques Monsieur ?
  • Léon : Carte.

La guichetière lui tend la machine à carte de crédit, pour qu’il puisse l’insérer et composer le code. En attendant j’étais en train de regarder les films à l’affiche. Pas très intéressants les films en ce moment.

On récupère les billets et on se dirige vers les boutiques.

  • Léon : Qu’est-ce que vous prenez ?
  • Moi : Euh… d’habitude, je ne prends rien, je ne mange pas en salle.
  • Léon : Même pas une boisson ?
  • Moi : Dans ce cas, je vais prendre un jus de fruits.

Il prend un grand paquet de pop corn caramélisé et deux jus de fruits. Nous entrons dans la salle, prenons place. Comme nous sommes l’un des premiers, on choisit vraiment notre place, tout en haut au milieu. Je n’arrive toujours pas à croire que je suis assise à côté de Léon S. Kennedy. Si c’est un rêve, je ne voudrai jamais me réveiller.

Léon : N’hésitez pas à piocher du pop corn, je n’arriverai jamais à manger ça seul ! Moi : Euh… oui merci.

Cinema_Interieur.jpg

Puis le film commence. C’est toujours aussi bien Death Note. Pour la petite histoire, un jeune étudiant, Light Yagami, trouve par hasard un cahier sur lequel est inscrit « Death Note », le cahier de la mort. En fait c’est un shinigami (dieu de la mort), Ryuuk qui l’a volontairement laissé tomber dans le monde des humains car il s’ennuyait dans le monde des morts. Le principe de ce cahier est que quand on écrit un nom de personne et qu’on connaît le visage de cette personne, elle mourra d’une crise cardiaque dans les 40 secondes suivant l’écriture. Dés que Light se rendit compte des pouvoirs de ce cahier, il n’hésite pas à s’en servir. Au début, il y inscrivit essentiellement les noms des criminels, ou condamnés à mort. Il veut ainsi créer un monde parfait sans le mal. Le qualifiant de criminel, la police se mêle de l’affaire et veut absolument l’arrêter. Pour ça elle fera appel à un détective hors pair, surnommé L. Personne ne connaît ses véritables nom et identité. L’histoire raconte l’affrontement entre ces deux personnages, Light et L, tous deux aussi intelligents l’un que l’autre.

Je pioche de temps en temps un ou deux pop corn dans le paquet. C’est super bon, c’est sucré grâce au caramel.

Le film se termine. Je me demande si Léon l’a aimé. Moi en tous cas, j’ai passé un bon moment. On prend nos affaires et sortons de la salle. Je suis tentée de tenir son bras, comme tous les amoureux qui sont devant nous, mais je n’ose pas.

  • Moi : Alors votre verdict ?
  • Léon : C’est un bon film, avec un bon concept. C’est bien ficelé et les personnages sont assez charismatiques et attachants.
  • Moi : Je suis contente que vous ayez aimé.
  • Léon : Si j’ai bien retenu, votre personnage préféré est L.
  • Moi : Oui, enfin j’aime bien aussi Light mais L est beaucoup plus attachant.
  • Léon : C’est vrai, moi je trouve que Ryuuk est amusant.
  • Moi : Oui, par rapport aux autres dieux de la mort comme Remu, il est plus marrant.

Je regarde ma montre.

  • Moi : Il est presque 23h, j’oubliais qu’on travaillait demain.
  • Léon : Oui malheureusement. En plus, je suis de garde avec Ashley.
  • Moi : Vous allez faire du baby-sitting ?
  • Léon : Un peu mais ça va mieux depuis notre retour d’Espagne, elle a beaucoup mûri.

On monte dans la voiture. On roule en direction de chez moi. Même si je n’ai pas le sens de l’orientation, je reconnais la route.

Voiture_dans_rue.jpg

On arrive en bas de mon immeuble, il stoppe le moteur. Ni moi ni lui n’avons envie de bouger de là. Un moment de silence dans la voiture.

  • Moi : Bon !
  • Léon : J’ai passé un bon moment en votre compagnie Reena. Ca fait longtemps que je ne me suis pas autant détendu. J’ai l’impression d’être revenu quelques années en arrière, à l’époque d’étudiant.
  • Moi : J’aimerai bien vous voir en étudiant.
  • Léon : Pourquoi ?
  • Moi : Je ne sais pas, comme ça. Quel genre de garçon étiez-vous ? Mr Kennedy ?
  • Léon : Sans me vanter, un gars très calme et on me disait très serviable.
  • Moi : C’est vrai, vous devez être un garçon bien, sociable et gentil.

Comme mes petites mèches de cheveux tombent sur mes yeux, je les repousse délicatement derrière mon oreille. A ce moment, ma main effleure légèrement la sienne qui était restée sur la boîte de vitesse. Après avoir repoussé mes mèches, gênée, je les repose sur mes cuisses, les yeux baissés sur mes mains. Il enlève sa main droite de la boîte de vitesse et la pose doucement sur la mienne.

Oula la, qu’est-ce qu’elle est chaude, cette grande main d’homme ! Mon cœur s’accélère. La pression est tellement forte que je vais tomber dans les pommes.

  • Léon : Vous êtes pressée ?
  • Moi : Eh bien…



Fin du chapitre 8. A suivre...

lundi, juin 1 2009

Chapitre 7 : Ma soirée avec l'AUT...

En effet, Claire est appuyée sur le mur, les bras autour du cou de Léon. J'ai bien l'impression qu'ils allaient s’embrasser. Sont-ils ensemble ? Non, je ne peux pas y croire, même si je m’attendais un peu, la façon dont ils étaient proches.

Tandis que je suis concentrée sur cette scène, je sens une main se poser sur mon épaule.

  • Kévin : Reena, vous ne venez pas danser ?
  • Moi : Non merci, je n’aime pas ça.
  • Kévin : Hé qu’est-ce que vous avez ? Vos yeux ! Vous pleurez ?
  • Moi : Non non, j’ai une poussière dans l’œil, j’allais justement aux toilettes pour voir ce que c’est.
  • Kévin : Ah ok ! Oh nos deux tourtereaux se sont enfin décidés !
  • Moi : Que voulez-vous dire ?
  • Kévin : Ca fait un moment que ça dure leur cinéma à ces deux là. Ils jouent au chat et à la souris. Ils ont enfin décidé d’avancer.
  • Moi : J’ai vraiment mal aux yeux, je vais y aller, veuillez m’excuser Kévin.
  • Kévin : Ah oui, pardon, allez-y.

Même si le couloir est assez large pour que je puisse passer, je m’arrête devant eux, et je parle assez fort.

  • Moi : Excusez-moi de vous déranger, j’aimerais juste passer.
  • Léon : Oh Reena ? Oui, pardon, bien sûr, je vous en prie.

Il s’écarte de Claire pour me laisser passer. D’habitude je parle assez doucement, mais là j’ai haussé le ton délibérément, justement pour qu’ils m’entendent bien. J’aimerai me retourner pour voir la tête de Léon, savoir sa réaction, mais je ne le fais pas.

Toilettes.jpg

J’entre dans les toilettes et me mets à pleurer comme une malade. Mon maquillage coule sur mes joues avec les larmes. Je me mouche et m’essuie le visage, mais les larmes ne s’arrêtent pas. Qu’est-ce que je vais faire ? Si je reste trop longtemps ici, ils vont trouver ça bizarre. Je nettoie bien le visage, quand Léon entre. Il me regarde et s’approche de moi.

  • Léon : Je savais, vous n’aviez pas bonne mine toute à l’heure. Que s’est-il passé ?
  • Moi : Rien, rien du tout. J’ai juste eu une grosse poussière dans l’œil, ça me faisait mal.

Léon s’approche tellement de moi que je peux sentir sa respiration toute chaude, une sensation bien agréable.

  • Léon : Laissez-moi voir ça. Toute seule, vous n’y arriverez pas.
  • Moi : Non ça ira. Je l’ai enlevée !
  • Léon : Je ne crois pas, vous avez les yeux gonflés et bien rouges par rapport à toute l’heure. Laissez-moi voir ça, je vais vous dire si elle est encore là ou pas.

Maintenant il est tout près de moi, il se baisse jusqu’à mettre ses yeux à la hauteur des miens. Ses yeux fixent les miens, sans clignoter. D’un coup, j’ai très chaud, mon cœur bat tellement fort que je sens qu’il va exploser. Puis il se met à souffler sur mon œil droit (pour lequel j’ai prétendu avoir de la poussière).

  • Léon : Vous devez avoir raison, je ne vois rien.

Je m’éloigne de lui et le dos tourné.

  • Moi : Mr Kennedy, pouvez-vous me laisser ? S’il vous plaît ? Je vais me repoudrer un peu.
  • Léon : Oui, bien sûr. Je vais y aller.
  • Moi : Merci.
  • Léon : Je vous en prie.

Il part en direction de la sortie et tourne la poignée de la porte, mais il s’arrête un moment.

Léon : De près, vos yeux sont encore plus beaux Reena.

My_eyes2.jpg

Et il sort, sans attendre ma réponse. Pourquoi me torture-t-il ainsi ? Si seulement il pouvait se comporter indifféremment avec moi, ça arrangerait bien les choses. Au moins, je pourrai me mettre dans l’idée que je ne pourrai jamais l’avoir. Je pleure un bon coup et je l’oublie ! Merde ! Pourquoi est-il si adorable ? Pourquoi ?

Tout compte fait, je me lave le visage et le nettoie très soigneusement. Puis je me maquille assez légèrement, juste histoire de cacher quelques imperfections comme les cernes ou les poches. Puis je rejoins les autres.

  • Carlos : Eh bien, où étiez-vous ? On vous cherchait ?
  • Moi : J’étais partie aux toilettes.
  • Kévin : T’aurais pu me le demander le portos, je savais moi !
  • Carlos : Comment ça ? Tu savais ? Tu guettes les toilettes maintenant ?
  • Kévin : Mais non spèce d'enfoiré ! Je l’ai juste vue partir là bas toute à l’heure.
  • Chris : Bon vous deux, ça suffit ! Avec vos gamineries !
  • Kévin : Bien chef !

J’ai l’impression que Léon me fait la gueule. Je le trouve extrêmement silencieux. Et pourquoi d’ailleurs ? Ce n’est pas à lui, ce serait plutôt moi qui devrait lui en vouloir ! Il a les yeux fixés sur son verre.

Verre_de_Leon.jpg

  • Kévin : Eh vous autres, vous ne savez pas ce que j’ai vu ?
  • Chris : Non, mais tu as l’intention de nous le dire, je suppose.
  • Kévin : J’ai vu notre cher ami Léon-
  • Claire : Kévin s’il te plaît.
  • Carlos : Bah quoi ? Qué passa ?
  • Claire : Ce n’est rien, encore des conneries, comme d’habitude !
  • Chris : Kennedy, qu’est-ce qu’il y a ?

Toujours le silence. Tout le monde se tourne vers Léon.

  • Chris : Hé Kennedy, je te cause là !
  • Léon : Pardon, Chris tu disais !
  • Chris : Qu’est-ce que tu as ? Tu es complètement ailleurs.
  • Léon : Je pensais à un truc. Pourquoi, quelque chose ne va pas ?
  • Billy : C’est plutôt à toi qu’on devrait demander ça. Tu es bizarre depuis toute à l’heure.
  • Rébecca : Tu sais bien que tu peux tout nous dire.
  • Chris : Bon sang, qu’est-ce qui se passe ici ?
  • Claire : Rien Chris ! Je t’ai dit, Kévin a trop bu !
  • Kévin : Hé oh, je ne suis pas encore saoul je vous signale.
  • Claire : Laisse tomber Chris.
  • Barry : Si Claire chérie dit ça, c’est qu’il n’y a rien. Oublie Redfield.
  • Chris : Mouais.
  • Barry : Je ne sais pas pour vous mais moi je commence à me faire vieux, je ne vais pas tarder à rentrer.
  • Chris : Tu as raison, on va faire pareil.

Tout le monde commence à partir. Chris et Claire rentrent ensemble. Billy et Rebecca également. Kévin, Carlos et Barry prennent chacun leur voiture.

  • Chris : Kennedy, tu déposes Reena ?
  • Léon : Oui oui, je m’en occupe.
  • Chris : Parfait. Bon vous autres, on se capte dans la semaine, com d’hab. Bonne soirée.
  • Léon : Bonne soirée à vous.

Puis Léon ouvre la portière du siège passager de son véhicule. J’attends un moment et finalement, je n’ai pas le choix, je monte dedans. La conduite se fait en silence, avec comme seul bruit de fond, toujours l’autoradio.

Léon n’a pas l’air dans son assiette et moi non plus, je ne suis pas trop d’humeur à parler.

  • Moi : Mr Kennedy.
  • Léon (toujours regardant la route) : Oui.
  • Moi : Vous m’en voulez ?
  • Léon : Non, pourquoi ? Devrais-je ?
  • Moi : Euh… je ne sais pas.
  • Léon : Vous avez fait quelque chose de mal ?
  • Moi : Je ne crois pas.
  • Léon : Alors, pourquoi vous culpabilisez-vous ?
  • Moi : Vous n’aviez pas l’air bien toute à l’heure ?
  • Léon : Pourquoi pensez-vous que ce serait à cause de vous ?
  • Moi : Non non, ce n’est pas ce que j’ai voulu dire.
  • Léon : Que vouliez-vous dire alors ?
  • Moi : Rien, laissez tomber. Vous allez bien ?
  • Léon : Si je dis oui, je vous mentirai.
  • Moi : Vous n’allez pas bien alors.
  • Léon : Peut-être.
  • Moi : Pourquoi ?
  • Léon : Des confusions, de l’ambiguïté dans ma tête.
  • Moi : J’espère que ce n’est pas trop grave.
  • Léon : Je l’espère aussi. Voilà nous sommes arrivés ! Demain je serai auprès de la famille Graham toute la journée. Je ne passerai donc pas au bureau.
  • Moi : Bien, je transmets.
  • Léon : Je l’ai dit pour vous aussi.
  • Moi : Oui bien sûr. Merci pour tout. J’ai passé une super soirée, vos amis sont vraiment sympas. J’espère que je serai à la hauteur de vos attentes.
  • Léon : Je ne doute pas un instant. Passez le bonjour de ma part à votre collègue.
  • Moi : Je n’y manquerai pas.
  • Léon : Bonne nuit Reena.
  • Moi : Bonne nuit Mr Kennedy.
  • Léon : Vous ne m’appellerez donc jamais Léon !
  • Moi : Il vaut mieux ainsi. Au revoir.

Je lui fais un petit sourire et retourne à mon appartement. Je n’ai pas entendu le bruit du démarrage du moteur. A peine rentrée chez moi, je regarde tout de suite par la fenêtre. Sa voiture est toujours là, il est toujours assis à l’intérieur. Je reste là pendant au moins un quart d’heure, il n’est toujours pas parti. Je fais ma toilette du soir et vais me coucher.

Le lendemain, mon premier réflexe est de venir voir à la fenêtre. Quel soulagement quand j’ai vu qu’il n’était plus là. J’ai passé une sale nuit, j’ai repensé à tout ce qui s’est passé hier soir. Je me posais la question de savoir si je devais encore l’aimer ou le laisser tomber. Je n’ai pas réussi à prendre une décision. Je vais laisser faire le destin.

Je me prépare donc tranquillement pour cette journée pénible de travail. Arrivée au bureau, je préviens Hunnigan que Léon sera de garde avec la famille Graham toute la journée. Elle a tiré une tronche de six pieds de long et alors, qu’est-ce que j’en ai à faire ? Je fais mon boulot et raconte ma soirée à Meg. Elle est déçue pour moi mais elle me console autant que possible pour que j’oublie cet incident. Je lui suis reconnaissante pour ça.

Ce midi, j’ai envie de manger tout et n’importe quoi ! Je déprime un peu, alors il faut que je mange !

  • Moi : Au fait, il te passe le bonjour.
  • Meg : Qui ça, "il" ?
  • Moi : Léon !
  • Meg : Il pense à moi ? C’est sympa. Mais au fait, maintenant que j’y pense, pourquoi il t’a présenté ses amis ?
  • Moi : Comme ça. Je n’en sais rien moi.
  • Meg : A mon avis, tu dois quand-même lui plaire, j’en suis sûre. Sinon je ne vois pas l’intérêt qu’il amène, toi, à une soirée avec ses amis.

Si seulement elle savait qu’il voulait me présenter aux membres de l’AUT, elle ne dirait pas ça. Enfin je ne dois lui parler de ça à aucun prétexte.

  • Moi : Oui mais bon, il était quand-même en train de bécoter avec l’une de ses amies.
  • Meg : C’était peut-être pour te rendre jalouse.
  • Moi : On a le droit de rêver hein ! Au moins, ça c’est gratuit !
  • Meg : Ouais et heureusement qu’on ne paie pas un royality à chaque fois qu'on pense à une personne.
  • Moi : C’est clair, sinon j’aurai plein de dettes envers Léon.

Et voilà, grâce à Meg, je retrouve le sourire. Heureusement qu’elle est là des fois. Ici à Raccoon, je ne connais personne, encore moins dans la ville où j’habite. Ma meilleure amie, Lola, est restée à Cool City, ma ville d'enfance. Je l’appelle régulièrement pour lui donner de mes nouvelles.

Quand je vais chez mes parents certains week-ends, on se fait des journées entre copines. Elle a quitté très tôt le domicile parental, lorsqu’elle est entrée à la fac. Elle avait pris une chambre d’étudiant à l’époque. Puis, quand elle a eu son master en journalisme, elle a eu tout de suite un poste de rédactrice dans un magazine local. Elle a pris un bel appart à Cool City. Elle est toujours célibataire et elle apprécie beaucoup cette liberté. Les mecs, elle trouve ça encombrant et ennuyeux. J’espère quand-même qu’elle trouvera chaussure à son pied un jour. Un gars qui la comprendrait assez et qui pourrait partager ses passions et accepter ses défauts. Je suis sûre qu’il existe, il faut juste qu’il montre le bout de son nez. Si ça se trouve, c’est déjà fait !

Lola.jpg

Lola est une fille trop cool, on s’entend super bien toutes les deux. Je la connais depuis le collège et on a passé toutes nos années lycée et post-bac ensemble. On n’a pas eu le même cursus scolaire mais on était dans le même établissement à Cool City, le campus Pierre Durand, qui proposait beaucoup de formations. Elle préparait son Master en journalisme et moi un BTS assistant de direction.

Malheureusement, j’ai du aménager à Velvet City, une petite banlieue à côté de Raccoon City, pour être plus près de mon boulot, les locations étant trop chères à Raccoon même. Bien évidemment j’ai gardé contact avec Lola, c’est la fille la plus chouette que je connaisse.

Meg et moi finissons de manger et retournons au boulot. J’entends la sonnerie de message de mon portable. Je le sors et regarde le message.

Portable_Msg_Leon.jpg

C’est sympa, il prend de mes nouvelles. Au vu de son message, il semble s’ennuyer là bas. Je vais lui répondre. « Bjr Mr Kennedy, merci pr votre msg, je vais mieux. Je vs comprends, vous devez vous ennuyer. Bon courage. »

Dés que je finis le message, je le montre à Meg, parce qu’elle veut absolument le voir.

  • Meg : Dis-donc, comment t’es rabat-joie toi ! Sois un peu plus gentille. Le pauvre, il s’emmerde et toi, c'est tout ce que tu trouves à lui dire !
  • Moi : Je ne sais pas moi quoi lui dire. Si je commence à exprimer ma joie, ce sera un roman !
  • Meg : Alors donne-moi ton portable.
  • Moi : Pourquoi faire ?
  • Meg : Tu vas voir !

Elle m’arrache le portable de la main et écrit un message.

  • Meg : Tiens regarde, un truc comme ça !

Je prends mon portable pour voir ce qu’elle a écrit cette vilaine.

Portable_Msg_Reena.jpg

  • Moi : T’es folle. Je ne vais pas lui envoyer ça.
  • Meg : C’est déjà fait !
  • Moi : Quoi ? Tu ne m’as pas fait ça, dis !
  • Meg : Bah si, de toute façon, c’est le cas ! Tu penses à lui nuit et jour. Tu me parles de lui à longueur de journée, il faut bien qu’il sache un de ces quatre.
  • Moi : Je vais te tuer Meg, je suis dans la merde, il va croire que je suis folle de lui !
  • Meg : Ce n’est pas faux en même temps !
  • Moi : Oh la la, j’ai honte ! Je suis fichue.
  • Meg : Mais non !

C’est la dernière fois que je lui passe mon portable. La honte la prochaine fois qu’on se verra, Léon et moi. Je vais me faire toute petite.

Cet après-midi, on a beaucoup de fichiers à vérifier et à classer. On ne pourra pas tout finir ce soir. Après une dure journée mais amusante, je rentre chez moi. Il fait de plus en plus froid, après tout c’est normal, on est en hiver.

Arrivée chez moi, pour me réchauffer, je me fais un bon thé à la menthe bien chaud, en attendant de préparer le dîner. Je regarde le courrier d’aujourd’hui, rien de bien intéressant, à part des factures d’électricité, du téléphone et des pubs !

Quoi encore un message ? Je regarde, encore mon chéri : « J’ai bcp aimé votre msg, ca me fait plaisir ke vs m’appeliez Leon. Vs semblez + détendu ds vos msg. Je ne serai pas là demain non plus, Mr Graham a rallongé son séjour. A bientôt peut-être au tél. Bonne soirée Reena. Bises. »

Il a mis « bises » à la fin, on ne s’est encore jamais fait de bises. Tout ça à cause, ou devrais-je dire, grâce à Meg. Je n’oserai jamais l’appeler « Léon ». Je me demande où tout ça me mènera.

Je prépare mon poulet au curry, avec du riz. C’est un plat relativement facile à faire, du moins le plus facile de chez nous, les Indiens.

Poulet_au_curry.jpg

Ses messages m’ont rendue de bonne humeur. Même si je ne l’ai pas vu de la journée et qu’il ne sera pas là demain non plus, j’ai l’impression qu’il est toujours près de moi. Et puis j’ai sa photo sur moi dans mon porte-feuille.

Le jour suivant passe comme d’habitude, avec toujours autant de boulot. Par contre, je n’ai pas eu de message de Léon, il doit être débordé. Je ne vais pas le déranger.

On est déjà jeudi, alors que la semaine vient à peine de commencer. Le temps passe trop vite. J’arrive au bureau toute belle et fraîche, parce que mon chéri sera là au bureau, il m’a envoyé un texto tard dans la nuit. Alors je me devais bien ça.

Reena_03.jpg

Je range un peu mon bureau, parce qu’il y a des piles de papiers partout. Je nettoie le moniteur et le clavier avec l’anti-poussière. J’ai même acheté un parfum d’ambiance au jasmin que je branche sur la prise secteur. Voilà, tout est prêt, Monsieur pourra venir quand il voudra. Je ferme à peine la bouche, que j’entends toquer et le vois entrer dans notre bureau.

Fin du Chapitre 7. A suivre...

lundi, mai 25 2009

Chapitre 6 : L'Anti-Umbrella Team


Qu’est-ce que je vois ?

Léon Kennedy qui dort sur le sofa ! C’est quoi ce bordel ? Je cherche mon sac à main, je sors mon portable et appelle Hunnigan. Je lui dis que j’ai une fuite d’eau chez moi et que je serai là d’ici une heure-une heure et demie. Elle n’est pas contente, tant pis, de toute façon je n’ai pas le choix.

Avec le son de ma voix, Léon se réveille.

  • Léon : Bonjour Reena, ça va mieux ce matin ?
  • Moi : Euh… Que s’est-il passé hier soir Mr Kennedy ?

Léon me sourit bizarrement, mais qu’attend-t-il pour me dire ce qui s’est passé ? Il n’aurait tout de même pas… Non non il n’est pas du genre et puis… je suis encore habillée !

  • Moi : S’il vous plaît, dites-moi ce qui s’est passé ?
  • Léon : Après votre verre de Mojito hier soir, vous étiez dans un état un peu… euphorique.
  • Moi : Oh mon dieu, dites-moi que je n’ai pas raconté n’importe quoi !
  • Léon : Non, ne vous inquiétez pas, rien que vous puissiez avoir honte (avec un petit sourire).
  • Moi : Je vous en prie Mr Kennedy, dites-moi ce que j’ai dit.
  • Léon : Rien de bien grave, vous avez juste dit que vous me trouviez charmant, beau, intelligent, courageux et puis d’autres choses comme ça ! Donc rien de méchant, voyez-vous ! Mais ça m’a fait plaisir. Je pensais qu’il ne valait mieux pas traîner plus, donc je vous ai conduite chez moi.
  • Moi : C’est chez vous ici ?
  • Léon : Oui, comment trouvez-vous mon modeste appart ?

Chez_Leon-3.jpg

Bon ok, donc il sait ce que je pense de lui ! Pas de panique, après tout, c’est la vérité, et rien de mal ! J’ai quand-même un peu honte ! Je savais qu’il ne fallait pas que je boive ! Quelle cruche je suis ! Je suis bien affichée là !

  • Léon : Hé ça va ? Vous voulez peut-être prendre une douche, vous irez sûrement mieux !
  • Moi : Oui, s’il vous plaît ! Et aussi une aspirine si vous en avez !
  • Léon : Je vais vous préparer tout ça. Attendez, je vous apporte une serviette.
  • Moi : Merci.
  • Léon : Voulez-vous que je prévienne Hunnigan que vous arriverez plus tard ?
  • Moi : Non merci, surtout pas. Je l’ai déjà fait.
  • Léon : Eh bien ! Vous restez pro. Allez, filez sous la douche.

Il m’indique la direction de la douche, je dépose mes affaires avant d’entrer dans la cabine de douche. Wouah c’est joliment décoré, et puis ça sent bon. Je suis dans la salle de bains de Léon, je me demande si je suis encore dans un rêve. Petits détails qui ont une importance capitale pour moi : je vais me servir de son shampooing, de son savon, de son gel douche, de sa serviette, c’est royal !

Chez_Leon_Douche.jpg

Ca fait du bien de prendre une douche bien chaude après une soirée « mouvementée » ! J’ai la gueule de bois rien qu’avec un verre de Mojito, je crains ! Après la douche, je me rhabille et je sors, toujours claquée. J’arrive au salon, à la recherche désespérée de mon aspirine.

  • Moi : Je pourrais avoir mon asp-

Oups, j’arrête de parler quand j’ai vu deux visages fixés sur moi. Léon d’une part, l’autre, c’est une femme habillée en robe rouge bordeaux. Elle est au seuil de la porte, discutant avec Léon. Je crois bien que j’ai fait une gaffe, je suis vraiment douée, pauv’ fille !

  • Ada : Ok, je comprends maintenant, pourquoi tu n’es pas venu au rendez-vous hier soir !
  • Léon : Ada, attends !
  • Ada : Adieu Léon !

Elle claque la porte avant de s’en aller, elle semble vraiment être en colère !

  • Moi : Je… je suis désolée, je ne savais pas que vous étiez avec quelqu’un, sinon je ne vous aurai pas dérangé.
  • Léon : Ce n’est rien, ce n’est pas de votre faute. Elle a toujours un sacré tempérament !
  • Moi : Oui mais-
  • Léon : Tenez votre aspirine, buvez-la avant qu’elle ne refroidisse !

Il me tend le verre d’eau avec l’aspirine. Je prends le verre et le bois aussi vite que je peux. Satané de mal de crâne, comment j’ai mal.

  • Léon : Ne bougez pas, je prends ma douche vite fait et je vous dépose au bureau.
  • Moi : Ne vous dérangez pas Mr Kennedy, je vais y aller toute seule.
  • Léon : Mais vous ne savez même pas où vous êtes et vous n’êtes pas bien en plus.
  • Moi : Je vais me débrouiller, ne vous inquiétez pas.
  • Léon : Non, je ne peux pas vous laisser y aller dans cet état. Donnez-moi un petit quart d’heure, je serais à vous.

Sans m’écouter, il file sous la douche. Après dix minutes, il est prêt, habillé, coiffé et chaussé.

  • Léon : Attendez-moi, on n’est pas à cinq minutes près, je vais préparer un petit déj.
  • Moi : Ce n’est pas la peine Mr Ken-

Il a allumé la cafetière, la brioche, la confiture, le beurre, le nutella et le jus d’orange sur la table.

Petit_dej.jpg

Je prends vite fait une tartine au nutella et un verre de jus d’orange. Je l’attends près de la porte d’entrée. Il finit de manger et me rejoins aussitôt. Il prend les clés de sa voiture et hop, c’est parti.

  • Moi : Pourriez-vous me laisser un peu plus loin avant les bureaux s’il vous plaît ?
  • Léon : Pourquoi ?
  • Moi : J’ai menti à Mlle Hunnigan ce matin, j’ai dit que j’arriverai en retard parce que j’avais une fuite d’eau chez moi. Donc je n’ai pas envie qu’on nous voit ensemble.
  • Léon : Très bien, comme vous voulez.
  • Moi : Merci Mr Kennedy.
  • Léon : Je vous en prie Reena.

Tandis qu’il conduit, il a un léger sourire et fredonne l’air de la chanson qui passe dans l’autoradio.

  • Moi : Vous me semblez bien joyeux Mr Kennedy !
  • Léon : Je pensais à quelque chose.
  • Moi : Si ce n’est pas indiscret, pourrais-je savoir ce qui vous fait sourire ?
  • Léon : Je repensais à la soirée d’hier, vous étiez très marrante, je me suis beaucoup amusé.
  • Moi : Je n’ai pas envie de savoir en détail.
  • Léon : Vous voulez que je vous dise un truc ?
  • Moi : Allez-y, au point où nous en sommes !
  • Léon : Je vous ai trouvée très naturelle hier soir. J’ai l’impression que vous vous renfermez beaucoup sur vous-même, et hier soir, tout est sorti d’un coup parce que vous ne contrôliez plus ce que vous disiez. C’était intéressant.
  • Moi : Vous devez avoir raison je suppose.
  • Léon : Détendez-vous, vous n’avez rien dit de gênant ou de choquant.
  • Moi : Si vous le dites.

Comme convenu, il me dépose un peu avant les bureaux dans une petite rue. Je le salue, et j’arrive au bureau. Je vais voir Hunnigan pour m’excuser et m’installe à ma place.

  • Meg : Bah alors, qu’est-ce qui t’es arrivé ? Et surtout ne me dis pas qu’il y a une fuite d’eau chez toi, je ne te croirai pas.
  • Moi : Je te raconterai à la cafet ce midi.
  • Meg : Ca tombe bien, il est bientôt midi.
  • Moi : Déjà ?
  • Meg : Bah oui !

Je check mes mails vite fait et je commence à bosser. Au déjeuner, je lui raconte ce qui m’est arrivé. Ca lui fait rire mais en même temps, elle m’envie aussi. Tout le monde n’a pas la chance de dormir chez un Kennedy !

Ciel_nuit.jpg

Le soir, je suis épuisée. Je n’ai qu’une envie, m’étaler sur mon lit. Ce seul verre d’alcool m’a complètement abattue, j’ai l’impression d’avoir la tête lourde, j’ai du mal à avoir les yeux ouverts. Arrivée chez moi, je tombe sur mon clic-clac comme une limace et je ne bouge plus.

Tiens je viens de me souvenir d’un truc, Léon ne travaillait pas aujourd’hui ? Normalement si, donc à cause de moi, il a du arriver plus tard aussi. Je vais l’appeler pour m’excuser. Sans même m’en rendre compte, j’ai déjà composé son numéro de portable.

  • Léon : Bonsoir Reena.
  • Moi : Je ne vous dérange pas Mr Kennedy ?
  • Léon : Bien sûr que non.
  • Moi : Je viens de me rappeler de quelque chose.
  • Léon : Quoi donc ?
  • Moi : Vous travaillez aujourd’hui ?
  • Léon : Oui, pourquoi cette question ?
  • Moi : Je suis désolée alors, à cause de moi, vous êtes parti en retard ce matin.
  • Léon : Ce n’est pas un problème. J’ai délégué à un de mes collègues, ne vous en faites pas.
  • Moi : Merci, c’est gentil à vous Mr Kennedy. Je ne vais pas vous déranger plus.
  • Léon : Vous m’avez appelé juste pour ça ?
  • Moi : Oui, je voulais m’excuser.
  • Léon : Ce n’est pas grave vous savez. Sinon vous allez mieux ?
  • Moi : Un peu mieux mais je pense qu’une bonne nuit de sommeil me fera le plus grand bien.
  • Léon : Je pense aussi. Reposez-vous bien Reena. Je vais vous laisser, le devoir m’appelle.
  • Moi : Merci pour tout et bonne soirée Mr Kennedy.
  • Léon : A vous aussi. A bientôt.

Puis il raccroche. Je fais de même. Je crois que je suis devenue dépendante ! Oui dépendante de Léon S. Kennedy, de sa voix, de son regard, de son parfum ! Au moins une chose est sûre, nous sommes devenus amis, c’est quelque chose que je n’aurai jamais pensé. Et pourtant, on est devenu si proche, et en si peu de temps, c’est génial !

Deux semaines passent, rien de particulier ne m’est arrivé. A part que Léon m’a contacté pour chercher des détails sur certaines personnes dont une en particulier, qui a un passé plus que douteux. Actuellement il ne fait plus parti des Services Secrets. Il a été licencié depuis six mois. Léon m’a demandé de chercher des détails sur ses activités dans le service. Il m’a également demandé de lui apporter des enregistrements vidéo de la caméra de surveillance. Ce que je fis avec brillo, je ne me suis pas fait repérer, j’ai été très discrète. J’espère qu’il a pu en tirer quelque chose. Je n’ai pas eu trop de ses nouvelles depuis, il doit être débordé par son boulot et ses activités au sein de l’AUT.

Ce week-end, je suis tellement crevée que j’ai décidé de ne pas aller chez mes parents. Je me réveille tranquillement à 13h. Je prends ma douche et regarde des reportages animaliers pendant tout l’après-midi. Il n’y a que ça le samedi après-midi à la TV. C’est d’un ennui mortel. Pourtant je n’ai pas trop envie de sortir, du coup, je fais tourner la machine à laver avec le linge de la semaine, avec un peu de ménage. Quelle barbe, je n’aime pas ça !

Mon portable sonne, je le regarde.

Portable_Leon_calling.jpg

  • Moi : Bonjour Mr Kennedy ?
  • Léon : Bonjour Reena, ça va ?
  • Moi : Oui et vous ?
  • Léon : Très bien. Dites, j’ai une soirée ce soir avec des amis, ça vous dirait de m’accompagner ?
  • Moi : Euh… je ne sais pas.
  • Léon : Je prends ça pour un oui. Je viens vous chercher dans une petite heure. Soyez prête.

Puis il raccroche. Il est fou, j’ai à peine une heure pour me préparer. Vite vite, il faut que je me dépêche. L’heure passe et je ne suis pas tout à fait prête. Tiens j’ai un message. Je prends mon portable et je regarde : « Je vous attends en bas de votre immeuble. A tout de suite ».

Je regarde par la fenêtre, effectivement il est là. Il est sorti de sa voiture et il attend. Je fais mes dernières petites retouches, je me regarde une dernière fois dans la glace. Je ferme la porte à clé et je descends.

Il me salue et me serre la main. Puis, il ouvre la portière pour que je m’asseye. On roule en silence avec l’autoradio en marche.

  • Léon : Vous êtes souvent en pantalon.
  • Moi : Je préfère.
  • Léon : Pourtant, le tailleur jupe vous va bien.
  • Moi : Merci, mais je ne suis pas vraiment à l’aise. Je n’en mets que pour certaines occasions.
  • Léon : C’est dommage.

Puis le silence revient.

  • Moi : Est-ce que je connais vos amis de ce soir ?
  • Léon : Non je ne crois pas. En fait, je vais être franc, je vais vous présenter aux membres de l’AUT.
  • Moi : Mais vous ne m’avez pas dit que c’était une soirée entre amis ?
  • Léon : Si si, on va aller dîner dans un resto avec mes amis, qui sont Chris et les autres membres de l’AUT.
  • Moi : Là d’un coup, je suis un peu stressée là, de rencontrer ces grandes personnes !
  • Léon : Vous allez voir, ils sont cools.

Je vais faire la connaissance de personnes exceptionnelles, je suis très flattée mais en même temps un peu tendue, ce sont de sacrées personnalités.

Restaurant_Jolie_Mamma.jpg

Léon stationne le véhicule et on entre dans le restaurant. On voit au loin un groupe d’hommes et de femmes. Je suppose que ça doit être eux. De loin déjà ils sont si impressionnants par leur carrure. On s’approche et Léon les salue, moi j’attends qu’il me présente avant.

  • Léon : Hello tout le monde, comment va la troupe ?
  • Tous en même temps : Salut Léon, bien et toi ?
  • Léon : Ca va ça va, je vous présente Reena, la jeune fille dont je vous ai parlée.
  • Moi : Bonjour, je suis enchantée de faire votre connaissance.
  • Les autres : Bonjour !
  • Chris : Venez vous asseoir, on va faire un tour de table pour commencer.

C’est une grande table ronde, c’est bien pratique d’ailleurs. Je m’assieds entre Léon et une jeune fille aux cheveux courts, qui me semble très sympathique. Chris Redfield prend la parole.

  • Chris : Alors commençons par le commencement. Je suis Chris Redfield, le leader du groupe, et le meilleur aussi (avec un sourire) !
  • Carlos : Carlos Oliveira, enchanté mademoiselle.
  • Kévin : Je suis Kévin Ryman.
  • Billy : Billy Coen.
  • Rébecca : Rébecca Chambers, bienvenue parmi nous.
  • Moi : Reena Sen, je travaille en tant qu’assistante de communication dans les Services Secrets.
  • Léon : Pas besoin que je me présente.
  • Claire : Claire Redfield, sœur de Chris.
  • Barry : Barry Burton, vous êtes bien jeune mademoiselle.
  • Chris : Bien, maintenant que les présentations sont faites, on peut commander les menus.

Ils ont l’air si simple et pourtant ce sont des personnes qui luttent jour et nuit contre le mal et notamment Umbrella Corp. Je les admire. Ils ont tous eu affaire avec Umbrella, c’est pour cela qu’ils se sont alliés pour mieux l’affronter. Je peux lire sur leur visage des blessures, des souffrances, des angoisses et Dieu sait toutes les horreurs qu’ils ont du subir.

  • Carlos : Alors dites-moi Reena, vous avez un petit ami ?
  • Kévin : Ca y est, il sort son grand jeu celui là.
  • Moi : Non pas vraiment.
  • Carlos : Je peux tenter ma chance alors.
  • Rebecca : Tu peux toujours la tenter ! Qui ne tente rien n'a rien !
  • Moi : En fait-
  • Carlos : C’est bon j’ai compris ! On ne veut pas de moi !
  • Kévin : Pauvre Carlos, try again !
  • Léon : Eh Carlos, arrête de l’embêter.
  • Chris : Léon a raison. Reste tranquille.

Je me souviens maintenant. La fille qui est assise de l’autre côté de Léon, est la jeune fille que j’avais vue avec lui l’autre jour dans le café, celle qui est partie en vacances avec lui. Je me rappelle maintenant, elle a la même queue de cheval.

Elle est très silencieuse et regarde les personnes qui parlent. J’ai remarqué qu’elle observait souvent Léon, y aurait-il quelque chose de plus que de l’amitié entre eux ? Je ne sais pas mais elle ne le regarde pas de façon anodine (un peu comme moi quoi !).

Fidèle à moi -même, je parle assez peu, je ne fais que répondre aux questions. Ils ont tous l’air assez cool malgré leur profession.

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Chris Redfield, le leader. Il a un CV prestigieux, un ex-Air Force, un ex-STARS de l’équipe Alpha, qui maintenant dirige l’équipe anti-Umbrella. Il doit avoir la trentaine, mais reste un très beau jeune homme, mûr et plutôt détendu. Il a un sacré charisme.

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Carlos Oliveira, impliqué dans l’incident précédent le rasage de Raccoon City. Il a aidé Jill à s’en échapper. Un gars très marrant et joyeux.

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Kévin Ryman, un ex-flic de la RPD, impliqué également dans l’incident de Raccoon. On dirait un bad guy, mal rasé, cheveux longs, assez sexy en fait. On dirait un mannequin pour les pubs de parfums.

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Billy Coen, lui, il me fait peur. C’est un ex-marin’s. Il avait été condamné à vie pour avoir tués des civils, paraît-il, on ne connaît pas les raisons. Lors de son transfert à une prison, le convoi du train a été attaqué par des choses bizarres, encore des créatures tout droit sorties des labos d’Umbrella. Il a rencontré Rebecca Chambers dans ce même train et ils ont pu s’échapper ensemble. Voulant remercier Billy pour son aide, Rebecca, médecin des STARS a fait un certificat de décès à Billy Coen. Donc officiellement il n’existe plus dans l’administration. Il est assez sérieux, c’est aussi un beau gosse. Il a un très joli tatouage le long du bras.

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Rébecca Chambers, la jeune fille à côté de moi. Elle est toute jeune et mignonne comme tout. Elle était chercheuse et médecin chez les STARS dans l’équipe Bravo malgré son jeune âge à l’époque (18 ans). Toute son équipe qui était partie inspecter le Mont Arklay (lors des premiers incidents dans le manoir Spencer précédant celui de Raccoon) avait été décimée, exceptée elle. Lorsqu’elle a perdu toute son équipe après l’atterrissage forcé de l’hélico, elle s’est retrouvée enfermée dans un train, contaminé par un des virus d’Umbrella. C’est là qu’elle rencontra Billy Coen qui l’aide à s’en échapper. Ils sont devenus très complices apparemment, puisqu’elle a falsifié la mort de Billy pour le laisser en vie. Elle a l’air très intelligente et je crois bien que c’est la plus jeune membre de l’équipe. J’admire son courage.

Léon Kennedy, je passe.

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Claire Redfield, elle est toute aussi jeune que Rebecca ou peut-être un peu plus âgée. Il y a six ans, elle arrivait à Raccoon, simple étudiante à la recherche de son frère Chris (car elle n’avait plus eu de nouvelles de lui depuis un moment, depuis qu’il était parti en mission au manoir Spencer). Elle n’avait donc aucune formation en maniement d’armes ou de self-défense. Malgré cela, elle s’en est parfaitement tirée lors de l’incident de Raccoon par le Virus-T, en compagnie de Léon. Elle me semble très débrouillarde et elle doit avoir des nerfs d’acier (normal c’est une Redfield !). D’après moi, elle est attirée par Léon, sa façon de le regarder, son attitude de rester toujours près de lui… Ce n’est qu’une hypothèse, je ne peux rien certifier. Léon et elle semblent être de très bons amis.

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Et enfin Barry Burton, un gros nounours. Il est impressionnant avec sa grande taille (presque 2 m) et sa carrure. Il était également dans l’Air-Force et c’est lui qui a pistonné Chris chez les STARS. C’est un doué en armes et je ne vous raconte pas sa force. Il faisait partie de l’équipe Alpha dans les STARS et a participé à la mission du manoir Spencer. Il est marié et a des enfants.

Voilà toute l’équipe de l’AUT, apparemment il manque Jill Valentine.

Jill_Valentine.jpg

C'est l'ex-S.T.A.R.S. et ex-partenaire de Chris (d’après ce que m’a dit Léon), elle était dans la même équipe que son compagnon. De même que Chris, elle a participé à la mission du Manoir Spencer. De ce qu’on sait d’elle, c’est la fille d’un très grand cambrioleur. Lors de leur mission en Europe en 1999, pour aller détruire la maison mère d'Umbrella Corp. Jill a disparu, son corps n'a jamais été retrouvé, on continue de penser qu'elle serait encore en vie.

Ils ont tous un passé aussi lourd qu’impressionnant. Ce sont des courageux, ça se lit dans leurs yeux et sont prêts à risquer leur vie pour lutter contre le mal, notamment les agissements d’Umbrella et bientôt la New-Umbrella.

Et moi, même si je n’ai pas connu un tel passé, je fais désormais partie de leur équipe. Je n’ai pas autant de compétences physiques et mentales qu’eux mais je suis contente de les aider avec le peu que je peux leur apporter. Ils m’ont accueillie si gentiment parmi eux et comptent sur moi pour obtenir des informations, je n’ai pas envie de les décevoir, et surtout je ferai tout pour mon Léon. Si je devais mourir pour lui, je crois bien que je pourrais.

Plats.jpg

On commande nos plats et on mange dans la bonne humeur, sous les blagues de Carlos. Billy charrie tout le temps Rébecca, mais je crois bien qu’il y a une espèce de crush entre les deux. On rigole bien. Ils sont si insouciants, c’est à se demander comment ils font pour être si joyeux avec de si grandes responsabilités.

Après le dîner, une piste de danses a été aménagée pour pouvoir digérer tout ça. Carlos est le premier à se lancer, suit Kévin derrière. Puis Claire prend la main de Léon et l’entraîne à son tour sur la piste. Moi, malgré l’invitation de Carlos, je refuse, je n’aime pas danser. Je les regarde simplement.

Chris discute avec Barry, ils ont l’air assez sérieux. Rebecca continue de tapoter affectueusement Billy. On dirait qu’ils forment tous une grande famille.

Je me lève pour aller aux toilettes, me laver les mains et retoucher un peu le maquillage. Dans le couloir qui mène aux closets, je vois une scène qui me choque. Des larmes commencent à remplir mes yeux gris. Je reste là un moment figée comme une statue. Je n’arrive pas à bouger, je suis complètement abattue.

Fin du chapitre 6. A suivre…

dimanche, mai 24 2009

Resident Evil 2

Fin Septembre 1998

Deux mois se sont écoulés depuis l'explosion du manoir et la fuite héroïque des membres du S.T.A.R.S.

Les habitants de Raccoon City n'ont jamais été informés des terribles expériences qu'il se passait à l'autre bout de leur belle et calme cité. Mais depuis quelques temps, une étrange épidémie plane sur la ville, et les citoyens commencent à avoir peur et cherche en vain des explications.

Pour répondre aux exigences de la population, le commissariat fait venir de nouveaux policiers.

Resident_Evil2.jpg

Parmi eux, Léon S. Kennedy, nouvelle recrue dans le R.P.D (Raccoon Police Departement), est en route vers son lieu de travail pour son premier job.

Au même instant, Claire Redfield arrive en ville à la rechercher de son frère Chris, disparu depuis deux mois à la suite de son récit mystérieux au sujet de "l'accident de Raccoon City".

Tous les habitants de la ville de Raccoon sont alors contaminés par le Virus-G et transformés en zombies. Léon sauvera la vie de Claire des zombies. Ils rencontreront sur leur chemin, une petite fille de 12 ans, Sherry, la fille de William et Annette Birkin, deux scientifiques chercheurs chez Umbrella, et créateurs du fameux virus-G. Ses parents mourront et nos deux héros prendront Sherry avec eux.

jeudi, mai 21 2009

Chapitre 5 : Tout ce que vous voulez...


Je sors de la cabine pour me laver les mains, qui vois-je ? Est-ce un mirage ? Parce que je pense trop à lui ou est-ce la réalité ?

J’avance doucement vers le lavabo où il est en train de se laver les mains. Son portable sonne et il a les mains pleines de savon.

  • Léon : Ah Reena, si ça ne vous dérange pas, pouvez-vous décrocher mon téléphone s’il vous plaît ? Il est dans ma poche gauche du pantalon.

Aie aie aie, il faut que je plonge ma main dans la poche de son pantalon, ça fout la chair de poule. Je fais quoi ? En plus la personne insiste.

  • Moi : Oui oui bien sûr.

Je ne vais pas faire ça quand-même, j’ai trop le trac. Finalement, sans m’en rendre compte, je prends son téléphone, et je réponds.

  • Personne : Hello Handsome ? J’ai appris que tu étais à Raccoon. Te souviens-tu de notre première rencontre ? Il faut qu’on fête ça ! T’es dispo ce soir ?
  • Moi : Euh… ne quittez-pas, un instant s’il vous plaît.

Paniquée, je donne le téléphone à Léon.

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  • Léon : Kennedy j’écoute.
  • Personne : Qui vient de répondre Léon ?
  • Léon : Ada ? Qu’est-ce que tu veux cette fois ?
  • Ada : Toi !
  • Léon : Hein ? Je ne t’entends pas bien, tu peux répéter ?
  • Ada : Je suis à Raccoon pour un petit moment, j’ai vu que tu étais dans le coin. Ca te dit de prendre un verre ?
  • Léon : Un verre ? Tu plaisantes ? Je suis sûr que tu es venue ici pour quelque chose de précis. Je n’ai rien à te donner cette fois, aucun échantillon, ne cherche pas.
  • Ada : Je sais Léon, je suis sérieuse, Raccoon ne te rappelle rien ?
  • Léon : Pourquoi cette question Ada ?
  • Ada : Rendez-vous au Jackson Hole ce soir à 22h.
  • Léon : Ada ?

Il raccroche son portable.

  • Léon : Merci Reena.
  • Moi : Je vous en prie Mr Kennedy.
  • Léon : Vous n’étiez pas obligée de le faire, vous n’êtes pas ma secrétaire après tout.
  • Moi : Ce n’est pas un appel grave j’espère.
  • Léon : Non non.
  • Moi : Elle a une jolie voix la jeune femme. C’est-
  • Léon : Sans importance ! On retourne dans la salle ?
  • Moi : Oui.

Nous sommes en train de marcher vers la salle de réunion, lorsqu’il s’arrête devant un jardin intérieur.

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  • Léon : Je ne savais pas qu’il y avait un jardin intérieur dans nos locaux. C’est plutôt joli.
  • Moi : Je suis de votre avis, c’est bien d’avoir un peu de verdure dans les locaux.
  • Léon : C’est sûr, ça détend un peu l’atmosphère. En été, ça doit être fleuri non ?
  • Moi : Sûrement, je suis arrivée dans les services il y a à peine quelques mois, mais je suis sûre que ça doit être très joli avec les fleurs et les rayons de soleil.
  • Léon : Vous êtes nouvelle ?
  • Moi : Je suis arrivée en septembre dernier.
  • Léon : J’ignorais.
  • Moi : Eh bien, vous savez maintenant.
  • Léon : Vous êtes déjà bien compétente.
  • Moi : Merci Mr Kennedy. Je vous renvoie le compliment. C’était aussi votre première mission !
  • Léon : Exact ! Si je devais me confier, je vous dirais que je n’ai jamais eu aussi peur de ma vie depuis l’incident de Raccoon il y a six ans. J’ai vu de ces atrocités, que même les films d’horreurs n’ont pas idée !
  • Moi : J’imagine, c’est pour ça que je vous trouve extrêmement courageux, et comme disait Meg, vous êtes un héros pour nous.
  • Léon : Pas de grands mots non plus, il y a eu des gens bien plus héroïques que moi.
  • Moi : Par exemple ?
  • Léon : Les ex-S.T.A.R.S. !
  • Moi : L’équipe de Mr Redfield ?
  • Léon : Vous êtes au courant ?
  • Moi : Avant mon arrivée à Raccoon, j’avais entendu des histoires un peu sordides sur le passé de cette ville, censée être nouvelle. Alors j’ai consulté l’historique de Raccoon City, l’incident du virus-G en 1998, l’implication d’Umbrella dans ces histoires de virus, la formation des résistants anti-Umbrella commandés par Mr. Redfield… Je trouvais ça intéressant. Puis, quand je suis arrivée dans les Services Secrets, je me suis documentée un peu ici dans les archives. C’est à ce moment là que je suis tombée pour la première fois sur votre nom, concernant l’incident du Virus-G.
  • Léon : Vous êtes bien curieuse Reena.
  • Moi : A vrai dire, j’aime beaucoup les films d’horreur même si j’ai peur après, et l’histoire de Raccoon ressemble beaucoup justement à ce genre de films.
  • Léon : Malheureusement si cela ne pouvait juste rester qu'un film et non un fait réel !
  • Moi : Oui c’est sûr. En tout cas, Dieu merci, vous vous en êtes sorti vivant.
  • Léon : Comme disait Hunnigan, je crois que j’ai eu pas mal de chance dans ma vie.
  • Moi : Je ne crois pas qu’il n’y ait que la chance.
  • Léon : Eh bien, à l’origine, je n’étais qu’un simple flic qui prenait sa fonction à Raccoon six ans auparavant. C’était mon premier job, je venais de sortir diplômé de l’académie de police. Donc je savais déjà manier les armes, et j’avais un peu d’entraînement physique, mais mon amie Claire, par contre, qui n’était qu’une étudiante ordinaire à l’époque s’en est pas mal sortie pour une civile. J’ai toujours admiré son courage et sa détermination.
  • Moi : Je suppose. Vous gardez toujours contact ?
  • Léon : Oui, on s’est lié d’amitié dés le départ. Après l’incident de Raccoon, on était devenu inséparables. De plus, comme elle n’avait toujours pas retrouvé son frère Chris, elle était désespérée. Le fait de se confier l’un à l’autre nous a aidés à surmonter les cauchemars qu’on a vécus. On est devenus de très bons amis.
  • Moi : C’est important d’avoir quelqu’un de confiance à qui se confier dans ces moments là. Je comprends que ça vous ait aidé tous les deux.
  • Léon : Je souhaite que personne ne vive de tel cauchemar.
  • Moi : Tant que vous êtes là, Mr Kennedy, on pourra dormir sur nos lauriers, n’est-ce pas ?

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A ce moment là, il se tourne vers moi, il me fait un petit sourire rassurant, un sourire pour lequel je serai prête à faire n’importe quoi.

  • Léon : Vous êtes amusante Reena. Vous avez raison, tant qu’on sera là, que ce soit Umbrella ou autres, ne pourront rien faire.

Je regarde ma montre, mon Dieu, il se fait tard, il faut que je rentre.

  • Moi : Il va être tard, je pense que je vais rentrer. C’est toujours un plaisir de discuter avec vous Mr Kennedy, on ne voit pas le temps passer.
  • Léon : Idem, vous êtes intéressante Reena, votre curiosité m’épate.
  • Moi : Merci (intimidée).
  • Léon : Je vous dépose ?
  • Moi : Chez moi ?
  • Léon : Où vous voulez Reena ! Chez vous ou ailleurs, j’aimerais vous raccompagner.

Qu’est-ce que je lui réponds ? Il me pose une colle là ! J’ai tellement envie de lui dire oui, je n’aurai jamais une telle occasion. C’est le moment ou jamais, allez ma fille profites-en !

  • Moi : C’est gentil mais je ne veux pas vous déranger. Et puis comme je n’habite pas Raccoon même, ça va vous faire un détour.
  • Léon : Si cela m’avait dérangé, je ne vous aurais pas proposé Reena ! Et puis ce détour nous permettra de continuer notre discussion.
  • Moi : Euh… oui.
  • Léon : Vous avez dit oui, alors on y va.
  • Moi : Mais je n’ai pas dit oui pour ça ! et-
  • Léon : Trop tard, allez je vous emmène. Prenez vos affaires, je vous attends dans le parking.
  • Moi : Bien, j’arrive Mr Kennedy.

Léon part devant saluer tout le monde. Je dis au revoir à tous également. Je cherche Meg, je ne la trouve pas. Je sors mon portable de mon sac pour l’appeler, je vois un message, justement de Meg.

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Tant pis, elle est déjà partie depuis une demi-heure. Je l’appellerai toute à l’heure pour m’excuser. Puis je sors et me dirige vers le parking. Je le vois, il attend à côté de son Audi TT. Je n’y crois pas, Léon S. Kennedy en personne me raccompagne chez moi, c’est comme un rêve. Rien à dire, il a quand-même une fière allure, quel profil, quelle posture. Je le rejoins, il m’ouvre même la portière, la galanterie en plus, c’est génial, il est parfait ce garçon. Je m’assieds et attache la ceinture. Qu’est-ce que je suis bien dedans !

Il programme le GPS avec mon adresse et démarre le véhicule. Il conduit en silence, il n’y a que le son de l’autoradio. Je ne sais pas pourquoi, je suis vraiment mal à l’aise d’être seule avec un garçon dans une voiture. Pourtant ce n’est que Léon S. Kennedy, l'homme dont je suis amoureuse, il ne devrait pas y avoir de problème.

  • Léon : Vous êtes bien silencieuse Reena, quelque chose ne va pas ?
  • Moi : Non non, tout va bien.
  • Léon : Tant mieux. Si ce n’est pas indiscret, vous habitez seule ?
  • Moi : Oui.
  • Léon : Vous avez de la famille dans le coin ?
  • Moi : Mes parents sont à Cool City.
  • Léon : C’est de l’autre côté de Raccoon. Vous les voyez souvent ?
  • Moi : Pratiquement tous les week-ends.
  • Léon : Je vois. Vous aimez bien Raccoon City ?
  • Moi : C’est sympa. Meg habite ici, des fois je dors chez elle. Quand je ne vais pas chez mes parents, on fait des petites ballades ou sorties en ville.
  • Léon : Ok. Je connais un bar sympa, voulez-vous prendre un verre avec moi ?
  • Moi : Maintenant ?
  • Léon : Oui, pourquoi pas ? Vous avez une urgence ?
  • Moi : Non mais c’est que-
  • Léon : Ce ne sera pas long, j’insiste.

Je ne peux pas résister à ces yeux et aucune fille ne pourrait.

Il gare la voiture dans le parking d’un petit bar/restaurant. Il m’ouvre la portière, je sors assez confuse.

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On entre dans le restaurant, il fait assez sombre dans la salle. On s’assied à une petite table, on est face à face. Il se commande une petite bière et je me prends un jus d’ananas.

  • Léon : J’espère que vous ne m’en voulez pas, je n’ai pas attendu votre réponse.
  • Moi : Bien sûr que non, vous le savez bien.
  • Léon : Comment trouvez-vous l’ambiance ? Je viens ici depuis quelques temps, je trouve sympa cet endroit.
  • Moi : Très joli.
  • Léon : Reena, j’ai un service à vous demander. Tout ce que je vais vous dire est confidentiel. Je sais que vous êtes quelqu’un de confiance, c’est pour ça que je fais appel à vous.
  • Moi : Je vous écoute Mr Kennedy.
  • Léon : Comme vous savez, j’étais parti en congés pendant trois semaines à l’étranger.
  • Moi : Oui.
  • Léon : Je suis parti avec Claire, mon amie que j’ai connue lors de l’incident de Raccoon il y a six ans. Ca faisait longtemps qu’on ne s’était pas vu, on avait un tas de choses à se raconter. J’ai appris qu’Umbrella a refait surface.
  • Moi : Le fameux laboratoire pharmaceutique, responsables des différents accidents de virus ?
  • Léon : Lui-même.
  • Moi : Je pensais que Mr Graham a ordonné la fermeture définitive de la firme.
  • Léon : En effet, toutes les filiales et la maison mère en Europe ont été définitivement fermées. Cependant, un petit groupe de dirigeants et de scientifiques a subsisté. On a reçu des infos comme quoi qu’ils préparaient un mauvais coup.
  • Moi : C’est terrible.
  • Léon : Comme vous dites. Chris Redfield et nous autres avions formé à l’époque, l’AUT, l’Anti-Umbrella Team, pour lutter contre leurs agissements. Bien sûr, tout ça était officieux. Cette équipe existe toujours, même si j’ai du la laisser tomber pendant mon entraînement dans les Services Secrets.
  • Moi : Mais vous faites toujours partie de l’équipe aujourd’hui ?
  • Léon : Oui oui, je ne l’ai jamais réellement abandonnée. Et vu qu’Umbrella s’est réveillée, on va reprendre du service. On aurait peut-être besoin de vous.
  • Moi : Moi ? Je ne comprends pas très bien.
  • Léon : Nous avons appris qu’il y avait des traîtres dans la police et les Services Secrets. Ils seraient corrompus par Umbrella et leur fourniraient ainsi des infos confidentielles. J’aurai besoin que vous fouillez dans les archives pour trouver quelques documents.
  • Moi : Les archives sont très surveillées, les accès sont restreints.
  • Léon : C’est pour ça que j’ai besoin de vous. Vous faites partie de ces personnes qui ont accès aux archives.
  • Moi : Mais Mlle Hunnigan est beaucoup plus compétente que moi.
  • Léon : Peut-être, voire sûrement. Mais je ne lui fais absolument pas confiance, et je ne veux pas la mêler à l’AUT. De plus, comme elle est mon interlocutrice principale, si elle est repérée, toute l’équipe AUT va avoir des problèmes. Et puis, je dois vous avouer entre nous, que vous m’inspirez plus confiance que Hunnigan.
  • Moi : Je vois. C’est d’accord, je veux bien vous aider.
  • Léon : C’est extrêmement dangereux ce que je vous demande là. Je suis désolé, mais il n’y a qu’à vous que je peux demander cela.
  • Moi : Ca me fait un peu peur, mais j’aimerais vous aider Mr Kennedy.

Si seulement il savait tout ce que je pourrais faire pour lui, il me demanderait de décrocher la lune, je le ferai. Alors ça, c’est bagatelle !

  • Léon : Je peux vous laisser un peu de temps pour réfléchir si vous voulez, vous n’êtes pas obligée de me répondre tout de suite.
  • Moi : Non c’est bon, ma décision est prise.
  • Léon : Vous êtes sûre ? Je ne le souhaite pas mais s’il arrive que vous vous fassiez pr-
  • Moi : Ca va aller, je suis prête à prendre le risque.
  • Léon : Merci beaucoup Reena, je savais bien que je pouvais compter sur vous.
  • Moi : Ce que vous me demandez là n’est pas pour vous personnellement mais pour le bien de l’humanité, alors je serai contente de participer indirectement avec vous à la lutte anti-Umbrella. Surtout n’hésitez pas à me solliciter quand vous avez besoin de moi.
  • Léon : Je vous remercie infiniment Reena. Je vais prendre votre numéro de téléphone si vous voulez bien.
  • Moi : Bien sûr, le voici.

Je lui donne mon numéro de portable, je n’aurai jamais cru qu’un jour, Léon S. Kennedy en personne me demanderait mon numéro. Certes, ce n’est pas par galanterie mais bon, quand-même, c’est toujours une fierté.

  • Léon : OK c’est parfait. Surtout n’en parlez à personne de ce qu’on vient de discuter.
  • Moi : Je vous promets Mr Kennedy, jamais je n’en parlerai.
  • Léon : Merci encore. Laissez-moi vous offrir le verre.
  • Moi : J’aimerai bien essayer une Mojito.
  • Léon : Vraiment ? Je pensais que vous n’aimiez pas trop l’alcool !
  • Moi : Non en effet ! Mais c’est exceptionnel aujourd’hui, car je suis vraiment contente ce soir. Il faut qu’on fête notre collaboration.
  • Léon : Très bien. Deux Mojitos s’il vous plaît.

Le barman nous apporte deux verres de Mojito.

Mojito.jpg

Elle a une jolie couleur, vert menthe. C’est une boisson à base de menthe et de rhum, donc bien alcoolisée. Même si je n’aime pas l’alcool, j’aimerai quand-même l’essayer, juste pour le fun, ce soir. Je prends une gorgée, wouah c’est fort ! Allez le reste maintenant !

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J’ouvre les yeux, il y a des rayons de soleil à travers des rideaux. Mais ce n’est pas ma chambre ! Où suis-je ? Quelle heure est-il ? Et puis, aie aie aie, j’ai très mal au crâne ! Mon Dieu que s’est-il passé ? J’inspecte cette chambre vite fait, je regarde l’heure sur le réveil, il est 9h ! Merde je dois aller bosser. Mais je ne sais même pas où je suis ! La misère ! Je me lève du lit, je regarde autour de moi, c'est un loft.

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Je descends les escaliers qui mènent au salon. Qu’est-ce que je vois ?

Fin du chapitre 5. A suivre…

dimanche, mai 17 2009

Chapitre 4 : Dur dur son absence !


Ce week-end, je pars chez mes parents. Je me dirige vers la gare, qui n’est pas très loin de chez moi. Sur le chemin, je m’arrête devant un café. Je crois reconnaître une personne.

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Je regarde aux alentours, je vois une décapotable, la même que la sienne, stationnée pas loin. J’ai raison, c'est bien lui. J’entre donc discrètement dans le café, me mets dans un petit coin tranquille, et j’observe la scène.

Léon S. Kennedy est avec une fille, que je ne connais pas. Serait-ce sa petite copine ? Elle a des cheveux roux, coiffés en queue de cheval. Elle porte un jean bleu foncé, un pull noir et un blouson de cuir rouge. C’est une très belle fille, par contre, son style vestimentaire n’est pas très féminin.

  • Jeune fille : Je suis contente de venir avec toi Léon, on a tellement de choses à se raconter.
  • Léon : Effectivement ça fait longtemps qu’on ne s’est pas vu.
  • Jeune fille : Tu m’as manqué, Léon.
  • Léon : Toi aussi Claire.
  • Claire : Tu as beaucoup changé Léon.
  • Léon : Tu trouves ?
  • Claire : Oui, tu n’es plus celui que j’ai connu il y a six ans.
  • Léon : Tellement de choses se sont passées depuis. Au fait, Chris va bien ?
  • Claire : Je pense que oui. On s'appelle de temps en temps mais il ne m'a rien signalé de spécial. Il est dans la BSAA maintenant (Bioterrorism Security Assessment Alliance ou Association de l'Evaluation et de la Sécurité contre le Bioterrorisme).
  • Léon : Toujours aussi actif on dirait.
  • Claire : Comme toi !
  • Léon : Et toi, ça se passe bien à l'ONG ?
  • Claire : Oui, je m'investis à fond.
  • Léon : Je vois ça. Bon il va falloir y aller si on ne veut pas louper l’avion. On a une longue route avant d’arriver à l’aéroport, j’espère qu’on n’aura pas de bouchon sur la route.

Ils paient la note et sortent du café. Je ne crois pas que ce soit sa petite amie et pourtant, il semblerait qu'ils vont passer les trois semaines de vacances ensemble. Qu’est-ce que cela signifie ?

Mince je dois filer moi aussi si je veux prendre le prochain train pour Cool City. Sinon je risque de me faire gronder par mes parents, déjà que le week-end dernier, je n’ai pas pu y aller. J’arrive à la gare, mon train est déjà sur le quai. Je m’installe et mets mon I-Pod en route et c’est parti pour 1h30 de trajet.

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Que de souvenirs à chaque fois que je viens chez mes parents, mes années collège, lycée, BTS… A la maison, je retrouve mes parents, Shaam et Shiva, qui est là aussi mais sans sa petite copine. Je discute un peu avec les parents, ils me demandent comment se passe le boulot. Je leur dis que tout va très bien. Ils me demandent si j’ai un petit copain. Question délicate, à laquelle j’ai du mal à répondre. Comment pourrais-je leur dire que je suis amoureuse d'un agent de Gouvernement, que je vais peut-être et sûrement vivre un amour impossible ? Je leur dis alors simplement que je suis à la recherche. Ils semblent désespérés mais bon, ça devient habituel.

Vers 15h30, les frères et moi préparons pour aller à un salon de manga, d’animation et de culture japonaises. En effet, nous sommes des passionnés de manga et de l’animation japonaise depuis tout jeune. Pendant mon temps libre ou dans le train, je lis souvent des mangas et le soir, quand j’ai le temps, je peux passer des heures à regarder des animes. D’ailleurs j'ai un budget bien conséquent chaque mois pour les mangas, animes ou bien dans les produits dérivés comme les figurines.

Ce week-end, il y a une petite convention dans la capitale, Macross City. Comme je vais tout le temps avec les frères dans ce genre de salon, je profite pour passer chez les parents, ça me permet de revoir toute la famille. Avant de décoller, on prend le kit de survie : de l’argent, une petite bouteille d’eau ou de coca, des chips et quelques biscuits.

Arrivés sur place, la file d’attente n’est pas très longue à cette heure ci. Les gens viennent surtout le matin, à l’ouverture. On entre facilement. Comme d’habitude, on fait d’abord un tour d’horizon rapidement, pour voir les boutiques présentes. On jette vite fait un coup d’œil sur le programme. Malheureusement le cosplay (gens habillés de costumes de leurs héros préférés) est déjà fini. Il y a des conférences, pas très intéressantes pour nous. Puis je vois écrit « concert de chanteurs de génériques d’animés à 17h dans le grand amphithéâtre ». Je m’empresse de dire aux frères pour aller prendre de bonnes places. Car souvent pour ce genre d’évènements, les places partent très vite. On se dirige vers le grand amphi. On a de la chance, on arrive en avance, donc on se trouve de bonnes places, pas trop près car on peut avoir mal aux oreilles, pas trop loin, juste comme il faut.

Le concert commence sous les applaudissements. Une dizaine d’interprètes passe tour à tour dans une ambiance joyeuse. Ca me rappelle les dessins animés de mon enfance. Le public participe activement en chantant avec les artistes et en frappant des mains. Le concert se termine, dommage que ce soit si court.

Le reste de l’après-midi, on se ballade dans le salon, faisons quelques achats de mangas, dvds, figurines et autres goodies de nos séries préférées.

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En fin de soirée, on rentre tous contents à la maison. La carte bleue a souffert mais je ne regrette pas mes achats. Ce soir, je récupère ma chambre d’enfant chez mes parents. Ca fait bizarre, non pas que j’ai grandi depuis, non puisque j’ai toujours gardé ma taille d’adolescente, mais cette chambre me rappelle un tas de souvenirs d’enfance. Mes posters y sont toujours accrochés, mon armoire où il y a encore quelques vêtements et affaires. Il faudra qu’un jour, je pense à vider cette chambre, ça pourrait servir de chambre d’amis au cas où on a des invités.

Le lendemain, il fait beau pour un mois de décembre, un grand soleil avec de l’air frais. On ne fait pas grand chose ce dimanche, à part des grandes discussions de famille, genre quand le frangin va se marier, quand je vais me décider vraiment à me trouver quelqu’un… bref, pas très intéressant.

Il est 16h, je décolle de la maison pour rentrer chez moi. J’ai une heure de demie de trajet, donc mieux vaut ne pas trop tarder. Je n’aurai même pas besoin de faire le dîner ce soir, comme ma mère a cuisiné trop de plats pour ce midi, elle m’en a donné assez pour ce soir et pour demain.

Je ne suis pas très motivée pour aller bosser demain. Comme je sais que Léon est en vacances, en plus à l’étranger, je n’aurai aucune chance de le revoir avant un mois au moins. Ca me déprime tout ça. Je n’ai qu’une consolation, ce sera sa photo que j’ai trouvée dans nos archives. Qu’il est classe, une vraie merveille de la nature !

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Je déteste le lundi, c’est le début de la semaine. Je suis crevée, et il y a toujours beaucoup de travail. Quelques fois, on a aussi des mauvaises surprises en lisant nos mails, des urgences, des deadlines trop short… Bref une journée tendue !

Il est 10h, Hunnigan n’est toujours pas là. Elle a du avoir un sacré week-end, ou les effets secondaires du vendredi soir (je ne pense pas) ! Tiens en parlant du loup…

  • Hunnigan : Bonjour, Reena je peux vous voir tout de suite dans mon bureau ?
  • Moi : Euh… oui bien sûr !

Pourquoi veut-elle me voir ? Je n’ai pas fait d'erreurs ces derniers temps. Que me veut-elle ? Pourtant elle a l’air calme. On entre dans son bureau, elle ferme la porte derrière moi. On s’installe, je suis plutôt tendue car je ne sais pas du tout de quoi elle va me parler.

  • Hunnigan : C’est à propos de vendredi soir.
  • Moi : Ah…
  • Hunnigan : J’ai eu Léon Samedi matin. Il m’a appelée pour me demander comment j’allais.
  • Moi : Oui.
  • Hunnigan : Il m’a dit que vous étiez ensemble quand j’étais complètement saoule.
  • Moi : Oui, il y avait trop de fumées à l’intérieur, je suis donc sortie et Mr Kennedy a fait pareil. On discutait un peu quand on vous a vue dehors.
  • Hunnigan : J’avais trop bu ?
  • Moi : Disons que vous n’étiez pas dans votre état normal.
  • Hunnigan : Ca se voyait beaucoup ?
  • Moi : Un peu.
  • Hunnigan : Oh mon Dieu, tout le monde m’a vue saoule.

Elle baisse la tête et reste un moment ainsi. Elle enlève ses lunettes et froisse ses yeux avec ses doigts. La pauvre, je n’ai pas envie d’être à sa place. C’est sûr que sa situation n’est pas très drôle : être saoule devant ses collègues, si en plus, elle savait ce qui se racontait derrière elle…

  • Hunnigan : Très bien, merci Reena, je compte sur votre discrétion.
  • Moi : Bien sûr.

Je sors de son bureau et regagne ma place. Meg attendait impatiemment mon retour, elle voulait absolument savoir pourquoi Hunnigan m’a convoquée. Je reviens m’asseoir avec un petit sourire en coin.

  • Meg : Alors, elle t’a dit quoi ?
  • Moi : Elle m’a parlé à propos de la soirée de vendredi.
  • Meg : Précise !
  • Moi : Léon l’a appelée samedi pour prendre de ses nouvelles et apparemment il lui aurait tout raconté, du moins son état.
  • Meg : Qu’elle était saoule ?
  • Moi : Ouais. Elle m’a demandé si tout le staff l’avait vue dans cet état et tout.
  • Meg : Et comment ! Ca vannait bien en plus.
  • Moi : Je ne lui ai pas dit ça.
  • Meg : Et c’est quoi, ce petit sourire que tu as eu ?
  • Moi : Rien.
  • Meg : Bah si forcément, allez dis !
  • Moi : Apparemment, quand Léon l’a appelé, il lui a dit qu’on discutait ensemble, lui et moi dehors.
  • Meg : Et alors ?
  • Moi : Eh bien, je me souviens de ce qu’il m’a dit ce soir là, c’est tout.
  • Meg : Il t’a dit quoi ?
  • Moi : Que j’avais des yeux magnifiques, il m’a dit ça texto !
  • Meg : Il t’a dit un truc pareil et tu ne m’as rien raconté ?
  • Moi : C’est notre secret à nous, c’est privé !
  • Meg : Eh ben, il y va franco lui au moins ! Et il a dit autre chose que tu m’aurais cachée ?
  • Moi : Non c’était tout, c’est à ce moment là que Hunnigan a débarqué ! Elle a tout gâché !
  • Meg : Finalement, ton plan a bien marché, le coup de l’eye-liner !
  • Moi : Ouais trop bien !

Depuis, Hunnigan se fait toute petite. Elle se fait remarquer le moins possible, mais elle est toujours aussi stricte avec nous au boulot.

Metro boulot dodo, en ce moment c’est ça. Rien de positif, rien de négatif se passe dans ma vie. C’est d’une monotonie infernale. Le matin, je me lève, je vais au bureau, le soir je rentre. Et c’est comme ça pendant les jours qui suivent.

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Le 24 décembre, soir de Noël. Comme notre famille est de confession musulmane, nous ne fêtons pas les fêtes chrétiennes. Pour la forme, je passe la soirée avec la famille. Pour les retrouvailles, ma mère nous prépare un bon repas, qu’on mange en famille, mes parents, Shaam, Shiva et moi, la petite amie de Shiva étant partie chez ses parents. On profite pour s’offrir des cadeaux. Le 25 au soir, je regagne mon appart.

Suit une petite semaine tranquille, les gens sont partis en vacances d’hiver. Arrive le 31 décembre, réveillon du nouvel an. Comme on n’a rien préparé avec les amis pour cause d’indisponibilité de chacun, avec Meg et ma meilleure amie Lola, on s’est improvisée une petite soirée entre copines chez Meg le soir du 31. Pendant la soirée, on se raconte des anecdotes, chacune parle un peu d’elle, Meg et Lola ne s’étant jamais vues, elles apprennent à se connaître… On fait du karaoké, des jeux de sociétés… Bref on s’amuse bien entre filles. On se couche à peu près vers 3h du mat, épuisées. Le lendemain, chacune rentre chez elle dans l’après-midi.

Les fêtes de fin d’années sont passées, l’hiver est arrivé, il fait très froid dehors. Le ciel constamment gris me déprime de plus en plus. Vivement les beaux jours !

Voilà qu’une nouvelle semaine commence. Je compte les jours depuis que Léon S. Kennedy est en congés, encore une semaine avant qu’il ne revienne. Aujourd'hui, c’est comme tous les lundis, les gens sont speed, le tas de dossiers sur le bureau, c’est stressant tout ça. Vivement ce soir.

Je suis en train de consulter mes mails personnels quand j’entends soudain quelqu’un entrer dans notre grand bureau.

  • Léon : Bonne année tout le monde.
  • Meg : Mr Kennedy ? Je croyais que vous étiez en vacances ?
  • Léon : Oui il me reste encore une semaine.
  • Meg : Que faites-vous ici alors ?
  • Léon : Je suis juste passé vous dire bonjour, comme je suis dans le coin.
  • Moi : Bonjour et Bonne Année Mr Kennedy, vous avez passé de bonnes vacances ?
  • Léon : Bonjour Reena, je passe d'excellentes vacances.
  • Moi : C’est gentil de venir nous voir.
  • Léon : Et puis, tant que je suis, je vous ai ramené quelques spécialités chinoises, pour vous remercier de votre travail.
  • Meg : C’est sympa de penser à nous.
  • Reena : Vous étiez en Chine ?
  • Léon : Oui, c’était super sympa ce petit séjour !

Nous sommes en train de discuter, et Hunnigan sort de son bureau. Toujours là pour tout gâcher celle-là.

  • Hunnigan : Léon ? Qu’est-ce que vous faites ici ? Vous ne reprenez que la semaine prochaine.
  • Léon : Oui, je suis juste passé dire bonjour. Je devais voir Monsieur Graham parce qu’il m’a demandé de passer le voir. Comme c’était sur mon chemin. Ca va Hunnigan ?
  • Hunnigan : Oui je vais bien, venez plutôt dans le bureau, on sera plus tranquille.
  • Léon : J’aurai bien voulu mais je dois y aller. Il est déjà tard, je ne préfère pas faire attendre notre Président.
  • Hunnigan : Ok, allez-y. On se revoie la semaine prochaine.
  • Léon : Ca marche. A bientôt Hunnigan, à plus les filles, bon courage.

Il dépose un petit sac en papier joliment décoré sur notre bureau, et il part. On le remercie et on s’attaque tout de suite au sac. Hunnigan nous fusille du regard, on se remet finalement au travail.

Après une semaine plutôt calme grâce aux fêtes de fin d’années, tout le staff est de retour ainsi que le boulot. Cette semaine est tellement chargée qu’on ne la voit même pas passer.

Le lundi d’après, tout le personnel des Services Secrets est convié à un discours du Président dans la grande salle de réunion. Je me mets en tailleur jupe aujourd’hui, Meg également. On entre dans la salle, accompagnées de Hunnigan. On se trouve une place dans cette foule d’hommes. Vers 17h, Monsieur Le Président entre dans la salle, tout le monde est debout. Dés qu’il nous fait un signe, on s’assied. Quand il y a un silence complet, il se met à parler.

  • Mr Graham : Cher(e)s toutes et tous, grâce à votre travail et votre dévouement, ma fille est rentrée saine et sauve dans notre chère contrée. Je vous en remercie infiniment. Bien sûr cette mission était tenue secrète, c’est pourquoi, j’ai fait appel à vos services, ce que je ne regrette pas. Vos compétences ont permis cet exploit et j’en suis reconnaissant envers chacun et chacune d’entre vous. Je vous ai tous réunis ici aujourd’hui, pour vous présenter, un homme, celui qui était sur le terrain dans cette mission, un jeune novice des Services Secrets, mais néanmoins très compétent, Monsieur Léon Scott Kennedy.

Léon entre à ce moment là dans la salle et se place à côté de Mr Graham. Tout le monde se met à applaudir. Puis ça s’arrête net lorsque le Président reprend la parole.

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  • Mr Graham : Je tiens à le féliciter et à vous le présenter, même s’il est déjà connu des Services Secrets. Il sera désormais assigné aux Services Secrets du Gouvernement et plus précisément à la garde rapprochée de la famille Graham. Je compte sur votre discrétion concernant cette affaire et continuez à travailler ainsi.
  • Léon : J’aimerais dire que cette mission était ma première en tant qu’agent des Services Secrets. Si elle est réussie, ce fut grâce à notre travail d’équipe. Je tiens donc à remercier tout le monde. J’espère qu’à l’avenir, nous travaillerons aussi efficacement. Je ne doute pas et j’en serai ravi.

Deux autres personnes entrent dans la salle. Ce sont Ashley Graham et Madame Graham.

  • Ashley : Quelle aventure ! Je n’ai jamais eu aussi peur de ma vie. Mais heureusement, vous étiez là ! Merci à tous.

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C’est la première fois que je vois Ashley Graham pour de vrai. Elle est splendide, avec des cheveux mi-longs blonds clair, des yeux miel, un corps plutôt avec des formes, une fille vraiment jolie. Elle doit avoir un sacré succès auprès des hommes. Je me demande d’ailleurs si Léon et elle… Non non, ce n’est qu’une adolescente, il n’oserait quand-même pas…

Après le discours, la famille présidentielle rentre. Par contre, la fête continue dans la salle. On a à notre disposition des petits fours salés, sucrés, du champagne, du jus d’orange… Bref, tout est à volonté, on peut se servir autant que l’on veut. Léon vient voir Hunnigan.

  • Léon : J’espère que cette fois, vous n’allez pas boire comme la dernière fois, demain ce n’est pas encore le week-end !
  • Hunnigan : Très drôle Léon. Merci de ne pas me rappeler des mauvais épisodes de ma vie.
  • Léon : Je plaisante. N’empêche, j’ignorais que vous ne supportiez pas l’alcool.
  • Hunnigan : Je n’ai pas l’habitude, Kennedy, ne vous moquez pas de moi. Vous avez eu beaucoup de chance dans votre vie. Vous êtes sorti de l’incident du virus-G à Raccoon, puis le sauvetage de Mlle Graham en Espagne, maintenant vous êtes garde rapprochée du président, un parcours admirable, je dois le reconnaître !
  • Léon : Oui, j’admets, j’ai eu pas mal de chance, mais j’ai aussi mis les chances de mon côté et saisis les opportunités.
  • Hunnigan : Vous êtes intelligent Léon, mais ne vous moquez pas de moi, la chance ne sera pas toujours au rendez-vous.
  • Léon : Ne le prenez pas mal Hunnigan, je ne me moque pas de vous. Sincèrement, je ne savais pas que vous ne supportiez pas l’alcool.

Meg et moi sommes juste à côté et écoutons leur conversation. Je crois bien que Hunnigan a très mal vécu cette situation, le fait d’avoir montré cette faiblesse.

  • Moi : Au fait, merci Mr Kennedy pour les gâteaux chinois, on s’est régalé.
  • Meg : Oui ils étaient très bons.
  • Léon : Content que ça vous ait plu mes demoiselles.

Tout le monde discute, Hunnigan est en forme. Comme d’habitude, je reste réservée. De temps en temps, je regarde Léon, il est si séduisant, qu’il se passe des choses dans ma tête, un tas d’idées bizarres. Ca craint, penser ça au boulot, ça ne va pas la tête, je ne suis pas bien moi.

A ma grande surprise, quelques fois, il me regarde aussi et pas que croiser mon regard. Ca dure quelques secondes quand-même, et à chaque fois, c’est droit dans les yeux, c’est perturbant. Il doit se douter que je ne suis pas indifférente à son charme.

J’ai une envie urgente. J’abandonne Meg et les autres et je file aux toilettes. Ouf ça soulage. Euh… je suis partie me vider bien sûr et pas autre chose pour les tordus, non mais ! Je sors de la cabine pour me laver les mains, qui vois-je ?



Fin du chapitre 4. A suivre…

lundi, avril 27 2009

Chapitre 3 : Enfin seule avec lui...


Il est plus de 19h, on entre enfin dans le pub.

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Il y a déjà pas mal de staff de chez nous (dés qu'il s'agit de faire la fête, ils sont là !). Ils ont déjà commandé leurs boissons et commencé même à boire. La salle est bruyante, ça parle de partout, la musique qui résonne derrière. Dans ce vacarme, je cherche ce beau visage pour lequel je suis prête à supporter tous ces désagréments.

Ca y est, je le vois, il est assis là, à côté de… Hunnigan ! Décidément, elle le colle bien trop celle là ! Je ne me suis même pas rendu compte qu'elle avait quitté les bureaux avant nous. On s'arrête devant les personnes qu'on connaît bien et avec lesquelles on travaille souvent, on les salue et on s'assied l'une à côté de l'autre. Mr Kennedy nous salue également, il est absolument magnifique ce soir. Un jeans noir avec un pull col roulé noir, ça lui va merveilleusement bien.

Je me commande un cocktail de fruits sans alcool et Meg se prend un Margarita. On papote avec les autres. Je ne suis pas très bavarde, mais par contre, Meg ne se retient pas, elle se lâche. A mon avis, c'est l'effet de l'alcool. Elle pose carrément ses questions à Mr Kennedy comme si c'était un copain de classe concernant sa dernière mission. Il lui répond aussi naturellement, c'est assez drôle et marrant, la façon dont il raconte, avec beaucoup d'humour et de sincérité. Moi je suis là, à les écouter rires aux éclats, à faire des commentaires…

De temps en temps, je croise le regard de Léon, ce regard si intense et comment dire… hypnotisant. Dés que nos regards se croisent, je change de direction tout de suite, je n'ai pas envie qu'il se doute de mes sentiments pour lui.

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Avec tous les fumeurs, l'air devient irrespirable à l'intérieur. Du coup, je préviens Meg et je sors prendre l'air un peu dehors. Les rues étaient sombres, j'admire l'architecture un peu particulière de ce quartier. Malgré la modernité du centre-ville de Raccoon, cette partie a été construite type vieux bâtiment.

En fait, l'actuelle Raccoon City serait plutôt la New Raccoon. Il y a quelques années, Raccoon City était une petite ville prospère grâce à l'implantation du géant pharmaceutique Umbrella Corp. Six ans auparavant, en 1998, un accident biologique s'est produit dans un des laboratoires d'expérimentation de celui-ci, le virus-G (encore en expérimentation) s'est échappé lors des expériences dans le Manoir Spencer et s'est répandu dans la ville de Raccoon. D'abord le personnel puis les habitants de Raccoon ont tous été contaminés un par un. Ainsi le virus les a mutés et on raconte qu'ils s'étaient transformés en zombies, des espèces de mort-vivants cannibales, avides de chair fraîche humaine. Incident dans lequel Léon S. Kennedy était impliqué et put s'en sortir vivant.

Le Gouvernement, n'ayant pas trouvé de solution au problème, a décidé de raser toute la ville. Ainsi, Raccoon City était rayée de la carte. Quelques années plus tard, elle a été reconstruite par des gens motivés, soit qui avaient du fuir cette ville auparavant ou bien des volontaires. Donc c'est une ville nouvelle, avec toutes les commodités : maisons, écoles, hôpitaux, magasins, parcs, commissariats, équipements de loisirs… Grâce ou à cause de cet incident, les Services Secrets ont été installés à Raccoon City.

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Comme je disais, les bâtiments de ce quartier sont construits type temps anciens. Ca donne un certain charme, c'est comme si une partie de la ville est restée intacte. C'est plutôt joli. J'admirais donc ces réverbères, ces allées de pavés quand soudain j'entends des pas qui viennent vers moi.

  • Léon : Vous connaissiez Raccoon City avant sa destruction ?
  • Moi (surprise) : Oh Mr Kennedy ?
  • Léon : Je vous dérange peut-être ?
  • Moi : Oh non pas du tout. Je trouve qu'il y a trop de fumée à l'intérieur et comme je ne supporte pas ça, je suis sortie prendre l'air.
  • Léon : Pareil, ça devenait étouffant dedans.
  • Moi : Vous ne fumez pas ?
  • Léon : Non.

Suit un instant de silence. Je ne sais pas trop quoi lui dire, nous ne sommes pas du même niveau socio-professionnel, il est censé être mon supérieur. Même si on n'est plus au bureau, j'aurai du mal à lui parler normalement, comme avec une personne de mon rang. Pourtant, lui, il n'a pas l'air mal à l'aise avec moi.

  • Léon : Vous n'avez pas répondu à ma question.
  • Moi : Pardon, vous vouliez savoir…
  • Léon : Je vous ai demandé si vous habitiez à Raccoon avant qu'elle ne soit rasée.
  • Moi : Non non, et je n'y habite toujours pas.
  • Léon : Ah, je pensais que vous étiez du coin.
  • Moi : J'aurai voulu, ça me ferait moins de trajet jusqu'au bureau. Et vous ?
  • Léon : Moi ?
  • Moi : Oui, vous habitez ici ?

Léon lève la tête vers le ciel. Cette nuit est magnifique, il y a beaucoup d'étoiles dans le ciel, la lune est en croissant, ce qui nous donne une lumière tamisée, avec l'éclairage faible du réverbère de la petite allée. C'est un cadre romantique, les bonnes personnes sont là - mais qu'est-ce que je raconte moi - Je délire complètement.

  • Léon : J'ai pris un appartement dans le centre-ville.

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Il dit ça d'un air pensif, je me retourne pour le voir. Cette lumière tamisée rend son visage encore plus beau. On dirait un prince surgi de nulle part, en pleine nuit. Je veux que cet instant dure une éternité, rien que lui et moi, sur cette place de pavés, que du bonheur.

  • Léon : Tout a commencé ici à Raccoon City, cette ville a complètement changé ma vie pour toujours. Je ne serai jamais ce que je suis aujourd'hui sans elle.
  • Moi : Je comprends. Vous avez décidé de vous installer ici ?
  • Léon : Oui. De plus, comme je suis affecté aux Services Secrets et à Monsieur Graham, je pourrais être amené à travailler avec vous très souvent, enfin avec vos services je veux dire.
  • Moi : Ce sera un plaisir pour nous de travailler avec vous Mr Kennedy.
  • Léon : Appelez-moi Léon s'il vous plaît. A chaque fois que j'entends Kennedy, ça me rappelle le triste destin de la famille Kennedy.
  • Moi : Je n'oserai pas.
  • Léon : Vraiment j'insiste.

Je ne peux pas résister à ces yeux. Qu'ils sont magnifiques, je pourrais passer des heures à les contempler.

  • Léon : Reena !
  • Moi : Oui Mr Kennedy.
  • Léon : Vos yeux sont magnifiques.
  • Moi : Pardon ?
  • Léon : J'ai rarement vu des yeux clairs sur une personne mâte. Je dois avouer que c'est plutôt joli.

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Merde et merde, il est en train de me complimenter, sur mes yeux ! Alors que je suis en train de me dire que les siens sont trop beaux. Qu'est-ce que je vais dire ?

  • Moi : Merci Monsieur-
  • Léon : Léon
  • Moi : Je ne peux pas.
  • Léon : Vous êtes plutôt du genre têtue n'est-ce pas ?
  • Moi : Euh… Non ! Oui ! Enfin…

Il s'éclate de rire, un fou rire que je ne comprends pas trop. Se moque-t-il de moi ? Si c'est le cas, ce n'est pas drôle. Ma situation est déjà assez compliquée, je suis follement amoureuse de mon supérieur, qui en plus, me demande de l'appeler par son prénom, et pour finir, la cerise sur le gâteau, me trouver toute seule avec lui dans un cadre romantique. Je ne devrais pas me plaindre mais plutôt me réjouir, tout le monde n'a pas cette chance. Je me perds dans mes pensées, tandis que la porte du pub s'ouvre encore.

  • Hunnigan : Aaaaaaaaaah Léééééééééon, que fais-tu là ? On se demandait où tu étais ?
  • Léon : Oula je crains qu'elle ne supporte pas bien l'alcool. Et depuis quand elle me tutoie ?

Je vois pour la première fois, Ingrid Hunnigan, ma responsable, complètement saoule. Je ne savais pas qu'elle ne supportait pas l'alcool. Elle s'avance en titubant vers Léon.

  • Léon : Sa démarche me rappelle de bien mauvais souvenirs !

Dés qu'elle est suffisamment proche de Léon, celui-ci l'attrape avant qu'elle ne s'effondre par terre. Elle perd connaissance et Léon la tient solidement en tenant son bras sur sa propre épaule.

  • Léon : Reena, s'il vous plaît, pouvez-vous prévenir les autres que je dépose Ingrid chez elle, parce qu'elle ne se sent pas bien et que je rentre après ?
  • Moi : Oui bien sûr, n'ayez crainte, je transmets le message.
  • Léon : Merci bien. J'espère que vous avez passé une bonne soirée malgré le bruit et les fumées. Nous n'avons pas eu beaucoup de temps pour discuter mais je suis sûre qu'on aura d'autres occasions. Je suis en congés ce soir, je pars à l'étranger pour trois semaines pour me changer les idées, après le cauchemar de la dernière mission. Je ne reviens que dans un mois, je vous souhaite en avance de joyeuses fêtes de fin d'année. Bonne fin de soirée Reena.

Ah oui c'est vrai, il part en congés ce soir. Mince, ça veut dire que je ne pourrais pas le voir pendant un mois entier, ça va être très long. J'ai déjà les yeux larmoyants, mais il ne faut pas que je les lui montre, surtout qu'il me regarde chaque fois, droit dans les yeux quand il me parle, c'est déstabilisant.

  • Moi : Merci L-
  • Léon : Allez-y, la suite !
  • Moi : Mr Kennedy, je vous souhaite également de très joyeuses fêtes de fin d'année. Passez de bonnes vacances et revenez-nous en forme.
  • Léon : Bon tant pis, j'abandonne. A l'année prochaine Reena.
  • Moi : Au revoir Mr Kennedy.

Après ça, il monte dans sa décapotable (mais cette fois il a remis le toit, avec le froid qu'il fait) en prenant bien soin de mettre Hunnigan sur le siège passager avec la ceinture. Il me fait un signe de la main avant de quitter définitivement le parking du pub. Je fais de même et rentre à l'intérieur pour transmettre la commission de Léon.

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A l'intérieur, il y a tellement de fumées qu'on ne voit pratiquement pas les personnes. Après un tour d'horizon, je les retrouve finalement. Je ne suis pas très à l'aise pour faire ce genre de discours et devant beaucoup de gens mais je dois le faire.

  • Moi : Excusez-moi, votre attention s'il vous plaît. Mlle Hunnigan ne se sentait pas bien, donc Mr Kennedy a du la raccompagner et il rentre directement après. Il vous transmet ses remerciements pour votre présence ici ce soir et vous souhaite de joyeuses fêtes de fin d'année. Merci pour votre attention.

Ouf, j'ai fini, j'avais hâte. En plus, je n'ai même pas bafouillé. Beaucoup de personnes ne me connaissent pas, puisque ça ne fait pas si longtemps que je travaille dans les Services Secrets mais bon, le message est passé. Je suis vraiment contente que ce soit moi qui transmette ce message.

  • Un des gars : Eh tu connais cette petite toi ? Elle est mignonne.
  • Un autre : Non, pas vraiment, apparemment elle bosse avec Hunnigan.
  • Un autre : Pas de chance de bosser avec cet énergumène, Hunnigan ne doit pas lui faire de cadeau !
  • Un autre : C'est clair, pauv' chérie !

Je crois qu'ils sont complètement saouls. Ils commencent à raconter tout et n'importe quoi. Ca craint, il vaut mieux filer d'ici.

  • Un gars : Eh je suis sûr que Kennedy va se taper Hunnigan ce soir !
  • Un autre : Remarque, elle n'est pas mal physiquement, il vaut mieux coucher avec elle quand elle est saoule !
  • Un autre : T'as raison, c'est pas le genre de meuf avec qui on doit s'amuser au lit !
  • Un autre : Et comment ! C'est pour ça qu'elle est encore célib' !
  • ...

Je constate qu'elle n'est pas très appréciée majoritairement. C'est normal, elle n'est jamais souriante, elle est toujours sérieuse, et elle ne parle que boulot, bonjour la vie sociale dans le service.

Sans tarder, je tire le bras de Meg, on salue tout le monde et on sort d'ici le plus vite possible. Il est presque 22h, on doit encore prendre le train pour rentrer à la maison, il vaut mieux ne pas trop trainer quand on est deux filles. Heureusement, Meg n'est pas saoule, et peut tenir une conversation à peu près normale.

Arrivée à la maison, je prends une douche tout de suite, mes cheveux et mes vêtements sentent la fumée de cigarettes, que je ne supporte pas. Ce soir, je n'ai même pas faim, on a à peine mangé quelques apéritifs tels que cacahuètes, pistaches, chips, du coup je pars me coucher le ventre vide.

Le lendemain, samedi, je fais tranquillement la grasse matinée. Ca fait du bien ! Vers midi, je prends mon petit déjeuner en regardant la TV. Ensuite, je prends mon sac à dos avec quelques affaires. Ce week-end, je pars chez mes parents. Je me dirige vers la gare, qui n'est pas très loin de chez moi.

Sur le chemin, je m'arrête devant un café. Je crois reconnaître une personne.


Fin du Chapitre 3. A suivre…

dimanche, avril 26 2009

Reena SEN


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Resident Evil 1

Préambule

Avant le malheureux mois de juillet 1998, Raccoon City n'était encore qu'une simple petite bourgade du nord des Etats-Unis. La seule chose qui caractérisait cette ville banale était son laboratoire de produits chimiques : Umbrella inc. Mais ces dernières semaines, d'étranges événements sont survenus aux quatre coins de la ville, notamment dans les environs de la forêt d'Arklay près de Raccoon. Certains ont cru voir des créatures mi-homme, mi-bête. Quelques habitants parlent d'une horrible catastrophe qui aurait eu lieu dans les sous-sols de la ville, autrement dit chez Umbrella.


Synopsis

Juillet 1998

Suite à ces étranges évènements de Raccoon City, un groupe d'intervention, l'équipe Bravo des S.T.A.R.S. (Special Tactics And Rescue Services), est envoyé sur les lieux pour mener son enquête.

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Lors d'un vol de reconnaissance en hélicoptère au dessus des montagnes, le moteur lâche soudainement, les systèmes de communication sont brusquement coupés et l'hélicoptère s'écrase dans une clairière de la forêt d'Arklay à proximité d'un manoir. Depuis, plus aucune nouvelle de l'équipe Bravo.

Peu de temps après, l'équipe Alpha des S.T.A.R.S. est envoyée sur place pour localiser et secourir les membres de l'équipe Bravo. Auparavant, les habitants de Raccoon City avaient contacté la police locale pour les informer de disparitions et de la découverte de randonneurs affreusement mutilés. D'étranges histoires à propos de monstres aperçus dans les montagnes commencent à terroriser toute la région après que la presse ait ébruité l'affaire.

Les membres de l'équipe Alpha arrivent alors sur place et découvrent le corps mutilé d'Edward Dewey, le pilote de l'hélicoptère de l'équipe Bravo, et tout le matériel abandonné sur place. Puis, ils sont subitement attaqués par une meute de chiens hideux et enragés. Brad Vickers, le pilote de l'hélicoptère de l'équipe Alpha, s'enfuit seul. Joseph Frost se fait tuer, et les 4 survivants trouvent refuge dans un manoir délabré.

Les membres de l'équipe Alpha, commandés par Albert Wesker, sont alors confrontés à toutes sortes de créatures et de zombies dans le manoir Spencer. Parmi tous les membres, seuls Chris Redfield, Jill Valentine et Barry Burton de l'équipe Alpha et Rébecca Chambers de l'équipe Bravo s'en sortiront vivants du manoir Spencer. Ils découvriront que c'est Umbrella qui est derrière tout ça. En effet, un accident de virus (virus-G) encore en expérimentation est arrivé dans leur laboratoire. Il s'est échappé et a contaminé tout le personnel. La mutation incomplète du virus provoque la transformation des personnes contaminées en zombies. Ils découvrent également que leur chef Wesker est un traître et payé par Umbrella, il était censé faire disparaître toutes les preuves. C'est pourquoi il fera exploser le manoir Spencer.


jeudi, avril 23 2009

Relations professionnelles et personnelles entre les personnages

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Chapitre 2 : Un héros...

Cet homme, c'est Léon Scott Kennedy, jeune recrue de la police de Raccoon City il y a six ans, impliqué dans l'incident du Virus-G à Raccoon, est sorti vivant de cette catastrophe mondiale.

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Conscient de son potentiel, le gouvernement s'était tout de suite intéressé à lui. Après un accord passé entre Léon S. Kennedy et le Gouvernement sur la protection de Sherry Birkin, fille de deux scientifiques (créateurs du virus-G) d'Umbrella Corporation, il a suivi un entraînement spécial d'agent secret du gouvernement aux services du Président. Ce fut sa première mission, le sauvetage d'Ashley Graham, une lourde responsabilité qui l'incombait. Il partit tout de suite pour l'Europe, tandis que nous ici, cherchions toutes sortes d'informations qui pourraient lui servir et l'aider à sauver la fille du président. Ingrid Hunnigan était son interlocutrice directe.

Après de multiples et pénibles périples, Léon S. Kennedy réussit à sauver Ashley Graham et l'amener saine et sauve auprès de son père. Il fut couronné de succès, et comme il n'était pas seul et que tout le personnel s'était donné tant de mal pour cette mission, une fête officieuse, juste entre les Services Secrets serait donnée à cette occasion.

Lorsqu'on avait appris cette nouvelle (le sauvetage bien sûr et non la fête), ma collègue et moi étions tellement émues qu'on n'avait pas pu retenir nos larmes. Nos efforts étaient vains, et avaient servi pour sauver une vie (et pas n'importe laquelle, celle de la fille du président de notre pays !). On s'était regardée et posée la même question, quelle tête aurait cet agent ? Rien qu'à l'idée de le rencontrer, on était toute excitée, comme des puces.

Le lendemain, je m'étais habillée comme d'habitude, tailleur pantalon, chaussures à talons et maquillée assez naturellement, enfin pas plus que d'habitude. J'avais une longue journée de travail avec du tri d'informations, de la saisie et de l'archivage. Rien que d'y penser, j'étais déjà découragée.

Alors que je commençais ma journée, j'entendis des rires, des applaudissements, des « félicitations »… Je demandai à Meg ce qui se passait. Elle n'était pas plus au courant que moi. Je regardai à travers la cloison vitrée du bureau d'Hunnigan, elle commença à enlever ses lunettes et sortir son miroir, c'était assez surprenant. D'habitude elle allait toujours aux toilettes pour se repoudrer, alors que là, elle vérifiait son maquillage dans son bureau. Que lui arrivait-il ?

N'ayant pas beaucoup avancé dans mon travail, je continuais mon tri d'informations, quand soudain nous entendîmes un toc à la porte. Avant même que Meg ou moi puissions répondre quoique ce soit, Hunnigan se leva et alla ouvrir la porte. Nous étions scotchées devant une telle scène. Elle qui avait toujours cet air hautain, qui ne se levait que rarement pour accueillir certains VIPs, c'était pour le moins surprenant. Meg me siffla doucement de me pencher pour voir qui ça pouvait être. Je n'oserai pas le faire en temps normal mais là j'étais beaucoup trop intriguée pour rester assise sans rien faire. Je fis glisser tout doucement mon siège en arrière pour entrevoir une silhouette mais je n'arrivais pas à distinguer complètement la personne.

  • Megumi : Alors tu as réussi à voir quelque chose ?
  • Moi : Non, il est trop loin, juste une silhouette, je n'arrive pas à voir qui c'est !
  • Meg : Allez approche-toi et penche-toi un peu.
  • Moi : T'es folle, je n'ai pas envie de me faire prendre par Hunnigan.

A cet instant précis, Hunnigan se tourna dans notre direction et commença à marcher vers nous. Je commençai à me stresser, je n'aime trop pas ce genre de situations. Alors je m'étais tout de suite concentrée sur mon travail et ne quittait plus les yeux de mon écran. Meg fit de même.

Hunnigan s'était arrêtée devant nous, silencieuse et immobile. Elle se tourna vers la personne qui était derrière elle et commença de parler.

  • Hunnigan : Léon, voici mon équipe, Megumi Sudo et Reena Sen, mes deux assistantes qui m'ont aidée dans cette mission. Tu peux les remercier, elles ont bien bossé !
  • Léon : Je vous suis bien reconnaissant pour votre aide mes demoiselles. C'est un plaisir de vous rencontrer !

Il tendit sa main pour nous faire le handshake. Je lève mes petits yeux clairs pour voir ce héros, que je m'imaginais comme un beau chevalier sur un destrier blanc. Eh bien, aucun mot ne m'était venu à l'esprit à cet instant pour qualifier ce bel être.

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En effet, sa beauté dépassait mon imagination, sa voix résonnait dans ma tête, son corps dégageait une aura hors du commun, la sensation était tellement agréable, que j'étais devenue muette.

  • Léon : Eh bien, mademoiselle, que vous arrive-t-il ?
  • Hunnigan : Elle est très timide. Sinon elle nous fournit du bon boulot.
  • Léon : Très bien mademoiselle-
  • Moi : Sen, Reena Sen. Enchantée Monsieur Kennedy, c'est un honneur pour nous de vous rencontrer.

Je nettoie ma main sur mon t-shirt discrètement et la lui tends.

  • Léon : Haaaaaaaa (rires), trop formelle, mademoiselle Sen. Et vous mademoiselle ? Etes-vous timide aussi ?
  • Meg : Non pas du tout. Ravie de vous rencontrer Monsieur Kennedy, vous êtes un héros, toutes mes félicitations pour le succès de votre première mission.
  • Léon : Tout le mérite vient à vous mes demoiselles. Merci en tous cas pour toutes vos infos, sans vos cartes et plans des lieux, nous n'aurions jamais pu nous en sortir.
  • Meg : Nous sommes contentes de vous avoir aidé Monsieur Kennedy.
  • Hunnigan : Bien, Léon, on peut se voir dans mon bureau, j'ai encore quelques questions concernant cette mission. J'aimerais qu'on archive les données définitivement. Alors avant que vous partez en congés, j'aimerais qu'on règle les derniers détails.

L'agent nous salua avant de disparaître dans le bureau de Hunnigan. Ils s'installèrent et discutèrent pendant un certain moment. Je n'arrivais pas à détourner mon regard de lui quand ma collègue me bouscula par le bras.

  • Meg : Hé Reena, qu'est-ce que tu as ?
  • Moi : Je crois que je suis amoureuse !
  • Meg : De qui ?
  • Moi : De Léon S. Kennedy !
  • Meg : T'es sérieuse là ?
  • Moi : Plus que jamais !
  • Meg : Tu sais que t'es folle !
  • Moi : Oui, complètement, de lui !
  • Meg : Mais tu ne sais rien de lui !
  • Moi : Je n'ai pas besoin de savoir quoique ce soit, il est juste trop cool !
  • Meg : Et tu comptes aller le voir pour lui dire « Monsieur Kennedy, je suis tombée amoureuse de vous, voulez-vous m'épouser ? »
  • Moi : Non.
  • Meg : Et comment comptes-tu t'y prendre ?
  • Moi : Je ne sais pas encore, mais tout ce que je peux dire, c'est que je ne pourrais plus regarder un autre homme que lui maintenant.
  • Meg : C'est bien ce que je pensais, t'es complètement folle à lier !

Oui, c'est bien possible. Je n'avais jamais vu un homme aussi beau que lui physiquement. Il était assez grand, dans les 1m80, un corps musclé (décelable via le t-shirt mince qu'il portait) avec des longues jambes musclées. Il avait des cheveux blonds foncés dont quelques mèches retombaient admirablement sur ses petits yeux gris-bleus. Sa fine bouche révélait une extrême sensualité et dessinait un sourire charmeur.

Leon_04.jpg

On pouvait également remarquer une petite cicatrice horizontale sur la joue droite, ce qui lui conférait un certain charme d'ailleurs. Il avait de grandes mains, avec des ongles bien coupées et propres et surtout il ne portait aucune bague (point très important). L'ensemble était d'une harmonie parfaite.

Sa voix était posée mais virile. Il articulait bien les mots, ses phrases étaient d'une spontanéité déconcertante. Chaque élément chez lui était une merveille. A croire que Dieu l'avait créé en prenant le meilleur de ce monde. Et je pourrais continuer ma liste ainsi.

Video_Intro_Leon.wmv

Voilà mon gros problème, je suis amoureuse d'un agent secret du gouvernement, qui est mon supérieur hiérarchiquement, et je ne sais pas du tout comment je vais faire pour lui avouer mes sentiments, d'autant plus que je suis extrêmement timide, ce qui ne facilite pas les choses.

C'est ainsi que je suis arrivée dans les Services Secrets du Gouvernement, que je suis tombée amoureuse de Léon Scott Kennedy, et que je ne sais pas trop où tout ça me mènera mais je ne regrette rien, je viens de connaître l'homme le plus extraordinaire qui puisse exister.

Revenons maintenant au présent. Donc, après l'émotion de ce matin avec la connaissance de Monsieur Kennedy, Meg et moi finissons de trier les informations nécessaires pour un de nos agents en mission. Il est presque 12h30 quand on se décide à aller à la cantine pour déjeuner.

On voit Hunnigan qui déjeune avec Mr Kennedy. On essaie de se trouver une table pas trop loin pour pouvoir les mâter un peu. Vues leurs manières très formelles, je pense qu'ils doivent encore parler boulot. Ce n'est pas plus mal.

L'après-midi, nous continuons nos recherches d'informations quand nous recevons un e-mail de Hunnigan. Je m'empresse d'aller voir ce que c'est, des fois que ça concerne Léon Kennedy.

''Cher(e)s collègues,
Comme vous le savez sûrement, Mademoiselle Ashley Graham est saine et sauve, et ce, grâce à Monsieur Léon Kennedy et les efforts de chacun d'entre nous. A cette occasion, nous aimerions organiser une petite fête officieuse demain soir pour célébrer la réussite de cette périlleuse mission. Comme Léon est en congé demain soir pour un mois, je vous propose qu'on se retrouve tous demain à 19h au Eden Hall pour trinquer un verre. Merci de me prévenir si vous êtes dispo ou pas, car si on est nombreux, il faudra faire une réservation.

Bon après-midi

Cordialement
Ingrid

Ingrid Hunnigan
Resposable Communication - Services Secrets
Tél : 0120320380
E-mail : ingrid.hunnigan@servsecrgouv.com''

Je me retourne pour demander à Meg si elle a lu le mail. Elle est justement en train de le lire. Je lui demande si elle va y aller. Elle me répond que oui et me demande si je viens. J'attendais sa réponse en réalité, car je n'avais pas envie de me retrouver seule dans cette horde d'hommes. Du coup, ça m'arrange, car je voulais absolument aller à cette soirée, puisqu'on ne reverra plus Mr Kennedy pendant un mois. Ce sera long, très long pour moi.

Ce soir, je décide de préparer des spaghettis à la sauce bolognaise, ça fait longtemps que je n'en ai pas fait. Ca me changera des plats cuisinés du supermarché !

Vers la soirée, je passe un coup de fil aux parents pour prendre des nouvelles, puis au frangin. En effet, j'ai deux petits frères avec deux ans de différence entre chacun. Donc Shiva, qui a 24 ans et Shaam, 22 ans. Shiva est conseiller commercial dans une grande enseigne, il vit avec sa petite amie (qui fait encore ses études) dans un petit appart en banlieue. Shaam n'a pas encore fini ses études de master en informatique, il vit encore chez les parents. Moi j'ai du prendre un studio pour me rapprocher de mon lieu de travail, cependant je vais régulièrement rendre visite à la famille.

Après une bonne nuit de sommeil, je me sens en pleine forme aujourd'hui. Je me mets en tailleur jupe, ce que je n'aime pas trop, mais bon, je veux faire un petit effort pour ce soir. Je me rends comme d'habitude aux bureaux. J'ai droit à quelques regards inhabituels, c'est vrai que je ne suis pas souvent en jupe, et alors ? Je ne suis pas à l'aise, je préfère les pantalons. Je m'installe tranquillement et me mets au travail. Meg arrive après moi et me fais des commentaires sur mon tailleur, pas méchants mais c'est gênant. Le reste de la journée passe comme d'habitude.

Vers 18h30, je vois Hunnigan qui va aux toilettes. Je sais qu'elle va se repoudrer, ajuster sa coiffure et son maquillage. Je vais attendre qu'elle sorte pour y aller après. Je dois aussi faire quelques retouches pour être parfaite ce soir. Une fois aux toilettes, je sors ma trousse de maquillage, passe quelques coups de pinceau de poudre de teint, un coup de mascara et eye-liner autour de mes yeux gris, un gloss ultra-brillant sur les lèvres et un peu de blush sur les joues. Je passe un petit coup de peigne sur mes cheveux mi-longs. Je sors mon parfum de sac, Flower de Kenzo, que j'adore, quelques pschitts et le tour est joué. Je suis prête pour la soirée.

Quand j'arrive devant Meg, elle me regarde comme si c'est la première fois qu'elle me voyait.

  • Moi : Alors comment tu me trouves ?
  • Meg : Tu n'en as pas fait un peu de trop là ?
  • Moi : Ah bon tu crois ?
  • Meg : A mon goût ! Mais après je ne sais pas ce que pensent les autres.
  • Moi : C'est vrai que d'habitude, je ne mets pas d'eye-liner ni de blush, et non plus un gloss brillant.
  • Meg : Ouais et puis, je ne sais pas, avec tes yeux gris, l'eye-liner fait trop ressortir tes yeux.
  • Moi : C'est mauvais ?
  • Meg : Non je ne crois pas. Après tout, les soirées c'est fait pour ça. Et puis, si tu as envie de te faire remarquer, c'est parfait.
  • Moi : Et toi, c'est bon, tu es prête ?
  • Meg : Oui moi, je n'ai personne à séduire, et surtout pas les papys de chez nous.
  • Moi : C'est vrai aussi. Bon on y va ?

Sur ces paroles, nous prenons nos sacs et partons en direction du centre-ville de Raccoon, au Eden Hall plus précisément. Je ne connais pas ce pub mais ça peut être sympa (vu le nom en tous cas). En principe, on se retrouve tous dans le pub, donc on peut venir groupé ou individuellement.

On est au mois de décembre, et même si on n'est qu'en automne, le froid a largement montré le bout de son nez. On est bien couverte mais il y a toujours cet air frais du soir qui nous caresse la peau. J'espère que le bar est bien chauffé ou ça devrait l'être avec le monde qu'il y aura. Ou en dernier ressort, il y a toujours l'alcool pour nous réchauffer ! Je ne suis pas trop boisson alcoolisée, c'est mon éducation qui veut ça, donc ce sera surtout du jus d'orange ou cocktail de fruits sans alcool.

Comme j'ai un peu froid, je tiens le bras de Meg, ça me réchauffe un peu (en attendant celui de Léon !). Il est plus de 19h, on entre enfin dans le pub Eden Hall.

Fin du chapitre 2. A suivre...

mercredi, avril 22 2009

Ingrid HUNNIGAN

  • Prénom : Ingrid
  • Nom : Hunnigan
  • Age : 25 ans

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Elle, c'est ma responsable. Elle travaille comme agent de liaison de l'agence secrète du Président. Elle est chargée de transmettre les ordres de la Maison Blanche aux agents du Gouvernement et notamment à Léon S. Kennedy. Elle reçoit les messages sur son périphérique de communications.

C'est ma responsable hiérarchique directe et aussi celle de ma collègue Megumi. Elle est stricte mais efficace. Par ses compétences, elle a réussi à acquérir un tel poste pour son jeune âge.

Reena SEN

Reena Sen, je suis la héroïne de cette histoire. J'ai 26 ans, et suis d'origine indo-vietnamienne.

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  • Prénom : Reena
  • Nom : SEN
  • Date de naissance : 14 novembre 1978
  • Signe astrologique : Scorpion
  • Taille : 1m55
  • Poids : 47 kg
  • Groupe Sanguin : B+

J'entre dans les Services Secrets en tant qu'assistante de communication Junior fin novembre 2004. Je suis sous les ordres d'Ingrid Hunnigan.

J'ai deux petits frères, Shiva et Shaam.

De caractère timide et réservée, je n'aime pas trop me faire remarquer tant dans ma vie personnelle que professionnelle. Je suis célibataire, du en partie à cause de mon passé. Mais j'attends beaucoup du futur, comme on dit, le meilleur est à venir.

Bienvenue à Raccoon City !

Ce blog raconte un fanfiction.


L'histoire est basée sur la série des jeux vidéo Resident Evil.


Elle se passe après Resident Evil 4.

Beaucoup de romance, d'aventures, de clins d'oeil sur les différentes éditions, tous les personnages et bien sûr pleins de cross-overs avec des mangas, animes et peut-être même d'autres jeux vidéo.


Je vous souhaite une bonne lecture.

Bien à vous,

Reena

Chapitre 1 : Quand je suis arrivée à Raccoon City...

On est déjà presqu'à la fin de l'année, que le temps passe vite. Je me souviens encore de mon premier jour de travail ici.

Au fait, je m'appelle Reena Sen, et j'ai 26 ans. Je suis métisse indo-vietnamienne.

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Je venais d'avoir mon diplome de BTS Assistant de direction et je cherchais activement un travail, dans le domaine de l'assistanat. C'était en plein milieu de l'été, vers juillet. Il faisait une chaleur à étouffer, finalement j'étais très bien à la maison, je plains tous ces gens qui bossent les deux mois d'été sans vacances par une chaleur pareille.

Après un petit mois de vacances, je commençais à chercher sérieusement du boulot. Comme on était en pleine période de grandes vacances d'été, les annonces de boulot n'étaient pas florissantes. Néanmoins j'ai eu quelques entretiens, essentiellement dans des boîtes de bourses, bancaires, ce qui ne m'intéressait pas énormément ! Dieu merci, elles ne m'avaient pas recrutée.

Vers fin septembre, j'ai vu une annonce qui me semblait assez étrange. Le Ministère de la Défense cherchait une assistante en communication junior. Jusque là tout semblait parfaitement normal. Puis quand j'ai lu par la suite les compétences exigées, comme d'habitude, il y avait, la rigueur, l'organisation, la connaissance de certains logiciels... et puis en gras, c'était écrit « la discrétion ». Curieuse et surtout j'avais besoin d'un boulot, je décidai de postuler à ce poste.

J'ai été convoquée pour un entretien (cela m'avait beaucoup étonnée d'ailleurs) et tout s'est passé relativement bien. Après une petite semaine, je reçus un courrier m'annonçant que le poste m'a été refusé. Et une réponse négative de plus ! Malgré cela, je ne me décourageais pas, et puis, de toute façon, je n'ai pas trop le choix, je dois absolument trouver un travail.

Services_Secrets.jpg

Quelques jours plus tard, je reçus un appel du même ministère me demandant si j'étais disponible immédiatement. Je réponds positivement bien sûr. Le lendemain, je prenais le poste d'assistante en communication junior dans le département des Services Secrets du Ministère de la Défense. Je ne croyais ni mes yeux, ni mes oreilles, et pourtant c'était vrai. En réalité, j'étais stressée à l'idée de prendre cette fonction, mais j'avais un travail, et encore mieux, je serai assimilée fonctionnaire, avec tous ses avantages (et aussi ses inconvénients).

Je me souviendrai toujours de mon premier jour de job. Le matin, quand le réveil avait sonné, j'étais dans tous mes états. Avec le stress, je n'avais pas beaucoup dormi la nuit, je venais à peine de fermer les yeux, et déjà le réveil qui s'était mis à chanter fort (bien fort pour être sûr de ne pas me louper). J'avais mis le réveil une demi-heure avant le temps de préparation habituel, pour être sûr d'être dans les temps. Je pris ma douche, déjeunais rapidement (mon bol de céréales et mon verre de jus d'orange). Je me regardai une dernière fois dans la glace, tout était impeccable, mon tailleur, mes chaussures à talons, mes cheveux noirs bien lisses soigneusement coiffés et mon maquillage dans les tons rosés, j'avais une bonne présentation. Plutôt contente de moi, je pars de chez moi très optimiste, avec le sourire.

Comme je n'habite pas Raccoon City même, je dois prendre les transports en commun pour me rendre dans les locaux des Services Secrets. Tout d'abord un train de banlieue (30 minutes) puis un bus qui me ramènera plus près des bureaux.

J'arrivai dans les lieux vers 9h (un peu avant même). Pour entrer dans les locaux, c'était un vrai parcours de combattant. On avait tout un système de sécurité avant d'entrer dans les locaux : un badge électronique, puis un code numérique à entrer et ensuite une empreinte digitale du pouce. Chaque badge est unique et personnalisé à son nom. Le code numérique est également personnel, car aucun membre n'avait le même. On a droit à deux essais seulement, si la troisième fois on se trompe de code, la porte se bloque, l'alarme se déclenche automatiquement. Puis la dernière étape, l'empreinte digitale du pouce, unique pour chaque individu, est enregistrée dans la base de données des services, s'il ne la reconnaît pas, la dernière porte qui mène aux bureaux ne s'ouvrira pas. Un système très sophistiqué qui ne permet pas aux intrus d'entrer facilement dans les locaux des Services Secrets.

Au début, ceci m'avait déstabilisée, mais quand je pris conscience que c'était quand-même les Services Secrets du Gouvernement, je trouvais ça normal après tout. Je pris mon courage à deux mains et entrai enfin dans les bureaux. Ma responsable, Mademoiselle Ingrid Hunnigan, une jeune femme entre 25-30 ans, plutôt grande, coiffée d'un petit chignon, des lunettes ovales, avec un tailleur anthracite, le visage froid, m'accueillit avec une poignée de main. Dés mon premier regard, je pouvais dire que c'était quelqu'un de froid et strict. Effectivement, ce n'était pas trop le genre de femme avec qui on pouvait plaisanter ou rigoler d'une bonne blague.

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Elle me conduisit à mon bureau, où je déposai mes affaires. Puis commença la longue présentation du personnel. Il y avait un tas de monde avec des fonctions plus ou moins compliquées, tout ce que j'avais retenu, c'était que je n'étais pas toute seule à mon poste, nous étions deux assistantes en communication, Megumi Sudo, ce qui me rassura un peu.

Ensuite, elle me prit dans son bureau, afin de m'expliquer en quoi consistait mon travail. Ca avait pris pratiquement toute la matinée. Le midi, on pouvait manger à la cantine, tout le personnel des Services Secrets était là, en majorité, des hommes, les uns plus sérieux que les autres, et souvent pas très jeunes (dommage pour moi qui étais célibataire).

Hunnigan s'était attablée avec quelques collègues à elle, je m'étais mis avec mon homologue. On discutait boulot, des collègues, l'ambiance et tout le tralala. Je restais très prudente dans ce que je disais et ce que je racontais. On ne sait jamais comment ça peut tourner, même les propos anodins ! Et toujours aussi discrète que possible.

L'après-midi, je lisais essentiellement les instructions de travail, le règlement intérieur qui est ultra-important ici avec évidemment le comportement à adopter. Je lis attentivement pour bien respecter chaque point. Les fautes ne sont pas pardonnables ici, à la moindre faute, c'est dehors et tout de suite.

Le soir, j'avais la tête grosse comme une pastèque, avec tout ce que j'ai assimilé dans la journée. A peine arrivée à la maison, je pris un bon bain, oh mon Dieu que ça fait du bien. Je n'avais pas le courage de préparer à manger, je pris un plat pré-cuisiné dans le congel et le mis dans la micro-onde. Cinq minutes et hop c'était prêt. Je regardai un peu la TV et je suis partie me coucher. J'étais tellement fatiguée que je n'arrivais même pas à m'endormir. Tout passait en revue dans ma tête.

Les jours suivants, ça allait mieux. Je me sentis plus à l'aise, heureusement que ma collègue Megumi était là, elle m'aidait beaucoup et me forma efficacement au poste d'assistante. Progressivement, je pris confiance en moi et je m'intégrai complètement à l'équipe. C'était un boulot stressant, mais intéressant, j'aimais bien finalement. Maintenant que j'avais mon appart, un boulot convenable assez bien payé, il fallait que je me trouve un petit copain sympa, qui pourrait me combler d'amour. Et c'est là le gros problème.

Il y a quelques jours, nous étions affectées d'une mission de la plus haute importance. Tout le personnel était focalisé sur cette affaire. Ashley Graham, la fille de notre cher Président, avait été kidnappée.

Dans le souci de ne pas semer la panique dans le pays, il décida de traiter l'affaire avec la plus grande discrétion. Si bien qu'il envoya un seul homme pour enquêter sur cette affaire, dans un petit village perdu dans un coin de l'Espagne, lieu où elle aurait été aperçue pour la dernière fois.

Et cet homme...

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Fin du chapitre 1. A suivre...