On est déjà presqu'à la fin de l'année, que le temps passe vite. Je me souviens encore de mon premier jour de travail ici.

Au fait, je m'appelle Reena Sen, et j'ai 26 ans. Je suis métisse indo-vietnamienne.

Reena_01.jpg

Je venais d'avoir mon diplome de BTS Assistant de direction et je cherchais activement un travail, dans le domaine de l'assistanat. C'était en plein milieu de l'été, vers juillet. Il faisait une chaleur à étouffer, finalement j'étais très bien à la maison, je plains tous ces gens qui bossent les deux mois d'été sans vacances par une chaleur pareille.

Après un petit mois de vacances, je commençais à chercher sérieusement du boulot. Comme on était en pleine période de grandes vacances d'été, les annonces de boulot n'étaient pas florissantes. Néanmoins j'ai eu quelques entretiens, essentiellement dans des boîtes de bourses, bancaires, ce qui ne m'intéressait pas énormément ! Dieu merci, elles ne m'avaient pas recrutée.

Vers fin septembre, j'ai vu une annonce qui me semblait assez étrange. Le Ministère de la Défense cherchait une assistante en communication junior. Jusque là tout semblait parfaitement normal. Puis quand j'ai lu par la suite les compétences exigées, comme d'habitude, il y avait, la rigueur, l'organisation, la connaissance de certains logiciels... et puis en gras, c'était écrit « la discrétion ». Curieuse et surtout j'avais besoin d'un boulot, je décidai de postuler à ce poste.

J'ai été convoquée pour un entretien (cela m'avait beaucoup étonnée d'ailleurs) et tout s'est passé relativement bien. Après une petite semaine, je reçus un courrier m'annonçant que le poste m'a été refusé. Et une réponse négative de plus ! Malgré cela, je ne me décourageais pas, et puis, de toute façon, je n'ai pas trop le choix, je dois absolument trouver un travail.

Services_Secrets.jpg

Quelques jours plus tard, je reçus un appel du même ministère me demandant si j'étais disponible immédiatement. Je réponds positivement bien sûr. Le lendemain, je prenais le poste d'assistante en communication junior dans le département des Services Secrets du Ministère de la Défense. Je ne croyais ni mes yeux, ni mes oreilles, et pourtant c'était vrai. En réalité, j'étais stressée à l'idée de prendre cette fonction, mais j'avais un travail, et encore mieux, je serai assimilée fonctionnaire, avec tous ses avantages (et aussi ses inconvénients).

Je me souviendrai toujours de mon premier jour de job. Le matin, quand le réveil avait sonné, j'étais dans tous mes états. Avec le stress, je n'avais pas beaucoup dormi la nuit, je venais à peine de fermer les yeux, et déjà le réveil qui s'était mis à chanter fort (bien fort pour être sûr de ne pas me louper). J'avais mis le réveil une demi-heure avant le temps de préparation habituel, pour être sûr d'être dans les temps. Je pris ma douche, déjeunais rapidement (mon bol de céréales et mon verre de jus d'orange). Je me regardai une dernière fois dans la glace, tout était impeccable, mon tailleur, mes chaussures à talons, mes cheveux noirs bien lisses soigneusement coiffés et mon maquillage dans les tons rosés, j'avais une bonne présentation. Plutôt contente de moi, je pars de chez moi très optimiste, avec le sourire.

Comme je n'habite pas Raccoon City même, je dois prendre les transports en commun pour me rendre dans les locaux des Services Secrets. Tout d'abord un train de banlieue (30 minutes) puis un bus qui me ramènera plus près des bureaux.

J'arrivai dans les lieux vers 9h (un peu avant même). Pour entrer dans les locaux, c'était un vrai parcours de combattant. On avait tout un système de sécurité avant d'entrer dans les locaux : un badge électronique, puis un code numérique à entrer et ensuite une empreinte digitale du pouce. Chaque badge est unique et personnalisé à son nom. Le code numérique est également personnel, car aucun membre n'avait le même. On a droit à deux essais seulement, si la troisième fois on se trompe de code, la porte se bloque, l'alarme se déclenche automatiquement. Puis la dernière étape, l'empreinte digitale du pouce, unique pour chaque individu, est enregistrée dans la base de données des services, s'il ne la reconnaît pas, la dernière porte qui mène aux bureaux ne s'ouvrira pas. Un système très sophistiqué qui ne permet pas aux intrus d'entrer facilement dans les locaux des Services Secrets.

Au début, ceci m'avait déstabilisée, mais quand je pris conscience que c'était quand-même les Services Secrets du Gouvernement, je trouvais ça normal après tout. Je pris mon courage à deux mains et entrai enfin dans les bureaux. Ma responsable, Mademoiselle Ingrid Hunnigan, une jeune femme entre 25-30 ans, plutôt grande, coiffée d'un petit chignon, des lunettes ovales, avec un tailleur anthracite, le visage froid, m'accueillit avec une poignée de main. Dés mon premier regard, je pouvais dire que c'était quelqu'un de froid et strict. Effectivement, ce n'était pas trop le genre de femme avec qui on pouvait plaisanter ou rigoler d'une bonne blague.

Hunnigan_01.jpg

Elle me conduisit à mon bureau, où je déposai mes affaires. Puis commença la longue présentation du personnel. Il y avait un tas de monde avec des fonctions plus ou moins compliquées, tout ce que j'avais retenu, c'était que je n'étais pas toute seule à mon poste, nous étions deux assistantes en communication, Megumi Sudo, ce qui me rassura un peu.

Ensuite, elle me prit dans son bureau, afin de m'expliquer en quoi consistait mon travail. Ca avait pris pratiquement toute la matinée. Le midi, on pouvait manger à la cantine, tout le personnel des Services Secrets était là, en majorité, des hommes, les uns plus sérieux que les autres, et souvent pas très jeunes (dommage pour moi qui étais célibataire).

Hunnigan s'était attablée avec quelques collègues à elle, je m'étais mis avec mon homologue. On discutait boulot, des collègues, l'ambiance et tout le tralala. Je restais très prudente dans ce que je disais et ce que je racontais. On ne sait jamais comment ça peut tourner, même les propos anodins ! Et toujours aussi discrète que possible.

L'après-midi, je lisais essentiellement les instructions de travail, le règlement intérieur qui est ultra-important ici avec évidemment le comportement à adopter. Je lis attentivement pour bien respecter chaque point. Les fautes ne sont pas pardonnables ici, à la moindre faute, c'est dehors et tout de suite.

Le soir, j'avais la tête grosse comme une pastèque, avec tout ce que j'ai assimilé dans la journée. A peine arrivée à la maison, je pris un bon bain, oh mon Dieu que ça fait du bien. Je n'avais pas le courage de préparer à manger, je pris un plat pré-cuisiné dans le congel et le mis dans la micro-onde. Cinq minutes et hop c'était prêt. Je regardai un peu la TV et je suis partie me coucher. J'étais tellement fatiguée que je n'arrivais même pas à m'endormir. Tout passait en revue dans ma tête.

Les jours suivants, ça allait mieux. Je me sentis plus à l'aise, heureusement que ma collègue Megumi était là, elle m'aidait beaucoup et me forma efficacement au poste d'assistante. Progressivement, je pris confiance en moi et je m'intégrai complètement à l'équipe. C'était un boulot stressant, mais intéressant, j'aimais bien finalement. Maintenant que j'avais mon appart, un boulot convenable assez bien payé, il fallait que je me trouve un petit copain sympa, qui pourrait me combler d'amour. Et c'est là le gros problème.

Il y a quelques jours, nous étions affectées d'une mission de la plus haute importance. Tout le personnel était focalisé sur cette affaire. Ashley Graham, la fille de notre cher Président, avait été kidnappée.

Dans le souci de ne pas semer la panique dans le pays, il décida de traiter l'affaire avec la plus grande discrétion. Si bien qu'il envoya un seul homme pour enquêter sur cette affaire, dans un petit village perdu dans un coin de l'Espagne, lieu où elle aurait été aperçue pour la dernière fois.

Et cet homme...

Leon.jpg

Fin du chapitre 1. A suivre...